Quitter l'Amérique centrale et se diriger vers le sud... et vers le deuxième pays que nous souhaitions découvrir : l'Equateur ! Même langue, mais un accent différent, une autre monnaie et des visages dont le type est beaucoup plus... équatorien !! Voilà le constat rapide que nous avons fait, à peine atterri à Quito. L'atterrissage de nuit, survolant la ville vallonnée (7 km de large pour 30 km de long !!!) toute illuminée était grandiose, d'ailleurs !

Nous avions deux jours pour visiter la capitale avant de nous envoler pour les fameuses, les uniques, les rêvées Galápagos... ;-)

Nous avons donc sorti le Routard (eh oui, nous parcourrons toute l'Amérique du Sud avec l'aide de ce nouveau compagnon, auquel nous devrons nous habituer... on l'aimait bien le Lonely !) et nous nous sommes plongés dans les différentes pages qui concernent la ville. Suite à cette lecture, nous avons opté pour la visite du Quito colonial, le centre historique, dans lequel nous résidions, qui nous faisait davantage envie que le Quito moderne.

Nous nous sommes donc plongés dans l'effervescence de ce quartier, classé patrimoine mondial de l'humanité. Dès les premiers pas, nous nous sommes rendu compte de leur richesse architecturale : un beau palais, des jolies places, des églises grandioses et de belles demeures coloniales et colorées. Nous sommes montés tout en haut de la tour de la Basílica del Voto Nacional, où nous avons pu admirer la vue sur le Quito colonial ainsi que les jolies gargouilles représentant des animaux équatoriens : tortues, singes, iguanes, tatous, ...

Le soir, le propriétaire de notre hôtel nous a gentiment proposé une petite escapade jusqu'à la Vierge du Panecillo (le Pain de Sucre de Quito), une immense statue construite sur un ancien lieu de culte inca, qui surplombe la ville. Nous avons accepté avec plaisir. Le coup d'oeil en valait la peine.

Le lendemain, nous avons décidé de nous rendre à la Mitad del mundo (milieu du monde), à une heure de bus de Quito. Ce lieu hyper touristique, le plus visité du pays, a été désigné par des scientifiques français au XVIIIe siècle comme étant le milieu du monde. Il s’avère que le GPS indique que ces savants se sont trompés, la latitude 0° 0’ 0’’ se situant à 300m du monument principal… Bref, nous avons pris la photo que tout le monde prenait, avec chacun de nos pieds d’un côté de l’Equateur et nous sommes rentrés à Quito.

De retour des Galápagos, nous nous sommes promenés dans le Quito moderne, le quartier des affaires et des buildings qui n’a plus rien à voir avec le Quito colonial… Les gens qui y habitent sont plus aisés et les femmes ne s’y promènent pas en habit traditionnel… Deux quartiers si différents qui forment une capitale intéressante mais très polluée.

Notre séjour costaricain touchant à sa fin, nous avons décidé de visiter la région la plus touristique du pays : la Fortuna - Arenal - Monteverde. Les voyageurs rencontrés en chemin ainsi que les guides touristiques nous ont affirmé que c'était un passage obligé lorsqu'on voyageait au Costa Rica, nous ne pouvions donc pas le manquer...

Nous avons, pour la première fois de notre voyage, utilisé les minibus "Turismo", (petit bus rempli de touristes qui paient bien cher le trajet) de Tortuguero jusqu'à la Fortuna. La Fortuna est une petite ville de cow-boys de 10'000 habitants dont la population doit bien être doublée par les touristes affluant dans les nombreux hôtels environnants.

La ville en elle-même n'a rien de particulier, mais elle sert de lieu de départ pour aller observer le volcan Arenal, le plus actif du pays. Actif mais endormi depuis deux ans, la dernière éruption sérieuse datant de 1968. Il s'agissait du deuxième volcan que nous décidions d’approcher, après celui de Poás (mais ça vous le saviez, vu que vous avez lu tous nos carnets de route ;-)). La différence est qu'on ne peut observer le volcan Arenal uniquement depuis sa base car les vapeurs toxiques qui s'en dégagent ne permettent pas d'accéder au cratère. Nous nous sommes donc contentés d'une marche de 5km menant au point de vue proposé par le Parque Nacional Volcán Arenal pour observer le volcan. Une fois de plus, nous avons eu de la chance de pouvoir le voir en entier, presque sans nuage pour nous gâcher la vue.

Etant donné la grande fréquence des bus au pays des Ticos (hum hum), nous avons utilisé une nouvelle technique de déplacement : le touristop, pratique qui consiste à squatter les véhicules de location des touristes au budget quotidien plus élevé que le nôtre. Cette technique a admirablement fonctionné tout au long de cette journée, avec des correspondances assurées à chaque curiosité touristique. Un premier "taxi" nous a permis de nous rendre à la très belle cascade Catarata de la Fortuna, sous laquelle nous avons pu prendre un petit bain fort agréable et rafraîchissant... Le deuxième "taxi" nous a conduit aux bains thermaux de Baldi, dont l'eau des bassins est chauffée par le volcan. C'est dans un décor très kitsch que nous nous sommes relaxés le corps et l'esprit. Le prix quant à lui fût nettement moins relax... :-(

Le lendemain, nous avons pris l'option jeep-boat-jeep (en fait c'était plutôt un minibus-boat-minibus) pour rejoindre le village de Santa Elena, proche de la forêt de nuages du même nom et de celle de Monteverde. A cet endroit, nous pensions pouvoir nous déplacer dans la canopée et ainsi découvrir ou redécouvrir la faune "vue d'en-haut"... Mais il s'agissait en fait d'une sorte de parc d'attractions composé de tyroliennes et de ponts suspendus. Les seuls animaux qu'on aurait pu apercevoir auraient certainement été de l’espèce homo sapiens sapiens. Vu le prix exhorbitant de cette mascarade, nous avons laissé tomber et préféré nous promener dans la Cloud Forest de Santa Elena. La balade dans ce nouveau type de forêt nous a plu, mais en comparaison avec la richesse des paysages et de la faune découverts jusque-là, nous sommes quelque peu restés sur notre faim…

Ensuite, nous avons pris le bus pour rejoindre Alajuela (ville voisine de San José) et après une courte nuit, nous avons pris l’avion direction l’Equateur et de nouvelles aventures !

Marche, avion, bus et bateau, on ne pouvait pas être plus complet au niveau des moyens de transport utilisés pour traverser le pays (les Ticos ont abandonné le train suite à une mauvaise décision d’un président dans les années 90). Nous sommes donc arrivés sur la cote caraïbe et le dépaysement fût total ! Les gens sont très bronzés, le reggae rythme la journée, la devise « Pura Vida » prend encore plus de sens à Tortuguero. On a apprécié l’ambiance détendue de ce petit village coupé de toute route terrestre. Les restaurants et petites échoppes sont dans les maisons des locaux.

Un soir, nous avons eu la chance d’observer la ponte des tortues vertes, d’immenses créatures d’1m10 et 130 kg en moyenne. Une seule et même femelle pond 8 à 10 fois 100 œufs en trois mois, ceci tous les 3 à 4 ans. Sur ces 100 œufs, un seul donnera une tortue adulte. Ces magnifiques reptiles étant protégés au Costa Rica, nous n’avons pu accéder à la plage qu’en présence d’un guide et de rangers qui s’occupent de la sécurité des tortues lorsqu’elles viennent pondre la nuit. Les appareils photo étaient interdits pour ne pas déranger les tortues, nous n’avons donc pas de souvenir papier de ce moment privilégié mais beaucoup d’images de ces géantes gravées dans notre tête. Sur le chemin du retour, sans ranger pour nous surveiller, nous avons croisé une tortue égarée qui s’éloignait dangereusement de la plage. Après beaucoup d’encouragements et un petit peu d’aide, nous avons réussi à la réorienter vers la mer… Que d’émotions !

Le lendemain, nous avions rendez-vous aux aurores avec Don Chico, le vieux « sage » du village. Durant 3 heures, sur son canoé, il nous a fait découvrir les canaux de Tortuguero et leur faune. Nous avons croisé plusieurs caïmans et iguanes, mais notre vraie star restera le Basilic, joliment appelé basilic Jésus-Christ, car il est capable de courir sur l’eau ! Dur dur de le prendre en photo depuis notre barque quelque peu bancale !

Un nouveau déplacement interminable sur des routes non asphaltées nous attendait, comme on les aime, à l’arrière du bus. C’est à une heure tardive que nous sommes arrivés à Puerto Jiménez, où une jolie surprise nous attendait. Nito, notre hôte-couchsurfeur, était venu nous chercher au terminal du bus ! Après deux aller-retour en moto, nous nous somme installés chez ce sympathique guide du parc national, dans sa charmante petite maison gardée par le valeureux Coco (un chihuahua ;-)). Et comme les bonnes surprises ne viennent jamais seules, notre hôte nous avait préparé le souper, des spaghetti sauce Nito, un des meilleurs soupers jusque-là.

Après une courte nuit tropicale (on a bien dû perdre 2 litres chacun), nous sommes partis d’un pas lourd et molasson à la boulangerie du « coin ». Il faut dire que nos petits pieds étaient encore bien maganés après le Chirripó. Nous avons alors rencontré Bolivar, notre guide pour les trois jours dans le parc (Nito était déjà occupé avec d’autres clients). Nous avons néanmoins effectué ensemble les 45km qui séparent Puerto Jiménez de Carate, point de départ pour Sirena. De là, nos chemins se sont séparés, car si Nito et sa bande sont partis pour le parc à pied, c’est par les airs que nous avons effectué les 20 km jusqu’au camp de base. Sous un soleil de plomb, à bord d’un petit avion 6 places, nous avons décollé pour le plus grand plaisir de nos orteils.

Dix minutes plus tard, après un vol admirable et un atterrissage tout en rebondissements qui plus est en pleine tempête, nous avons posé le pied sur la terre presque ferme du Corcovado, à Sirena.

La suite du programme était très simple : prise des cantonnements, préparation des rations de survie et départ pour la jungle avec notre ami Bolivar. Nous avons marché en long et en large durant 2 jours dans cette magnifique forêt, nous avons pu observer une trentaine d’espèces d’oiseaux différentes et rencontrer presque tous les mammifères possibles, hormis l’ocelot, le puma et le jaguar. Nous n’avons malheureusement pas eu la chance d’observer les requins bulldogs qui viennent parfois se nourrir de poisson à l’embouchure du Rio Sirena. Être accompagnés d’un guide qui utilise non seulement sa vue, mais également son ouïe et son odorat pour nous faire découvrir la quintessence de la nature de sa région fût une expérience délectable et ô combien enrichissante. (Désolée, il n’y a pas d’autres mots…)

Le troisième et dernier jour était consacré au retour à Carate, et ses 20 km de marche. Nos pieds se portaient beaucoup mieux et cette marche ne nous faisait absolument pas peur, du moins, ne nous faisait pas peur jusqu’au dixième kilomètre… dont nous reparlerons plus tard. La plus grande partie de la marche se déroulait sur la plage lors de la marée basse, dans un décor magnifique de plage déserte au sable noir mat. Le soleil se levait et donnait à l’océan des couleurs incroyables, la nature s’éveillait et ce fût l’occasion pour nous de voir pour la première fois les singes écureuils (les titis), le plus petit mais aussi le plus adorable des singes du Costa Rica. Tout allait vraiment pour le mieux, mais c’est au moment de quitter la plage pour la forêt que l’accident est survenu. Dans la pénombre, le long d’une rivière, Manon a posé son pied sur ce qu’elle pensait être un caillou, qui était en fait un morceau d’épave de bateau, rouillé et bien camouflé le long de la berge. Tel un râteau que l’on se prendrait dans la face dans son jardin, ce morceau de bateau a fait levier et est venu frapper le genou de Manon… (premier vaccin rentabilisé, yes !)

Après avoir sorti le kit de premier secours, nettoyé et renettoyé la plaie, enlevé l’épave du passage, nous avons pu reprendre notre route. Brave et courageuse, Manon a dû serrer les dents pendant les 10 derniers kilomètres. De retour au village, un gentil guide nous a conduit à l’hôpital communal pour contrôler la plaie qui était assez profonde. Quinze minutes plus tard, on est ressorti avec les deux premiers (et derniers ?) points de suture de Manon, et ce gratuitement, car trop compliqué de facturer les étrangers !

On a retrouvé Nito et Coco, avec qui on a encore passé un jour à Puerto Jiménez, puis on a pris l’avion jusqu’à San José pour gagner du temps. Et c’est en bus et en bateau que nous avons rejoint Tortuguero, sur la côte caraïbe, prochaine étape de nos aventures costaricaines…

Après la fraîcheur de notre petite escapade en montagne, nous sommes redescendus sur la côte pacifique pour retrouver son étouffante chaleur et son humidité. Notre but était de rejoindre le parc national du Corcovado tout au sud-ouest du Costa Rica. Nous en avons profité pour nous arrêter à Uvita, petite ville sur la côte, d’où l’on peut prendre un bateau pour observer les baleines à bosse qui donnent naissance puis élèvent leur bébé dans le parc Marino Ballena avant d’entamer leur migration. Nous avons passé une agréable nuit, presqu’à la belle étoile, perchés dans un arbre au Flutterby Backpackers. Le lendemain, c’est à bord d’un des 20 bateaux de 20 passagers que nous avons embarqué pour notre matinée d’observation des dauphins, tortues et autre animaux marins que nous n’aurons finalement... pas la chance d’apercevoir… Seule une baleine et son baleineau nous ont fait honneur (à une dizaine de mètres du bateau !!!), et c’était déjà pas mal ! Après un petit plongeon de Mat et une demi-heure de snorkeling , nous avons regagné la terre ferme et avons repris notre route pour le Corcovado.

Quitter la plage et la mer et se retrouver sur le plus haut sommet du Costa Rica : une idée de Mathieu qui a su me convaincre ! Tout a donc commencé par un déplacement cahotique en bus depuis Manuel Antonio jusqu’à San

Gerrardo de Rivas, ponctué par des montées que Tony Rominger aurait gravi bien plus vite et plus aisément que notre véhicule du jour.

San Gerrardo de Rivas est un petit village perché dans les hauteurs de San Isidro, parsemé de quelques maisons, de poules et du traditionnel terrain de football communal. Bref, comme tous les bleds costaricains… A un détail près : celui-ci est perché à 1300 mètres et il constitue le «camp de base» de l’ascension du Cerro Chirripó, culminant à 3820 M.ü.M.

Après quelques détails administratifs et des commis pour pouvoir se sustenter pendant les deux jours de marche, nous étions fin prêts pour la montée du lendemain. Réveil à 5h, petit déjeuner léger (gallo pinto con frijoles - comprenez riz avec haricots - du fromage pas comme du Gruyère, du jambon et une tortilla), et go-départ pour les presque 2000m de dénivelé et les 14,5 km de marche qui nous séparaient de la cabane, première étape de l’ascension. 6h45 plus tard, avec une moyenne de 2 km/h, nous y arrivions, presque en pleine forme mais contents de pouvoir se mettre au chaud dans la cabane et de faire sécher nos affaires mouillées par la pluie quotidienne. Mais mais mais… que nenni… pas de feu ni de chauffage dans la cabane. Gla gla gla… quelle cata !!! On a donc passé les 6h de temps qui nous restaient avant de nous coucher à essayer de nous réchauffer autour d’un bol de soupe avec nos amis espagnols, rencontrés deux jours plus tôt.

Le lendemain, nous sommes partis à 3h pour les 5 derniers kilomètres avant le sommet. Deux heures plus tard, nous venions à bout du Chirripó ! On pouvait donc entamer les 20 km de descente, le cœur léger, mais les jambes bien bien lourdes.

De retour à l’hôtel, cloqués, crevés, au bout du fart, nous retrouvions Rocio et Miguel, frais comme des gardons après avoir effectué la descente… en courant !!!!

L’Imperial (LA bière costaricaine) eût un goût drôlement savoureux ce jour-là !

Après une courte nuit, nous avons décidé de visiter le centre-ville de San José. Si la plupart des capitales présentent de l'intérêt, ce n'est pas vraiment le cas de San José. Les gens sont néanmoins très sympa et la ville est très animée.

Notre passage dans la ville coïncidait avec un pélerinage effectué par des milliers de gens se rendant à pieds dans la ville voisine de Cartago (23 km quand même...) On aurait dit une horde de supporters allant soutenir une équipe de foot !

Pour nous écarter de la ville, du stress et de la pollution, nous avons pris le bus pour le volcan Poás, qui possède un des plus grands cratères du monde (1,5 km de diamètre). Le bus a avalé les 50 km qui séparent la ville du volcan en un temps record : 2h30 ! Eeeeh oui, les bus ticos ne sont pas des flèches ! ;-)

On a vraiment eu beaucoup de chance de pouvoir observer le cratère car une demi-heure plus tard, une épaisse couche de nuages recouvrait totalement celui-ci. Cette escapade nous a également permis de commencer à nous familiariser avec la faune locale : écureuils, oiseaux (colibris !), papillons...

Après une dernière nuit à San José, nous avons commencé notre périple vers le sud. La première halte se fit à Portalón, tout petit village de 200 habitants, traversé par une route de terre et de pierres. Notre hôtel ressemblait à un petit coin de paradis, une oasis où le chant des oiseaux rythmaient nos journées. Au programme : farniente au bord de la piscine, première baignade dans l'océan Pacifique (env. 25 degrés !!!) à la magnifique plage de sable noir de Matapalo, promenade jusqu'à une cascade qu'on a finalement jamais vue à cause de la pluie et d'un gardien peu commode...

Suite aux difficultés que nous avons rencontré à nous déplacer sans voiture à Portalón, nous avons écourté notre séjour et avons choisi de nous rendre à Manuel Antonio, à quelques kilomètres de là. Nous logeons au paradis des surfers, dans une chambre digne d'une cellule de prison, les toilettes en moins... Mais bon, à 10$ la nuit, on ne fait pas les difficiles... Baptême du feu pour notre moustiquaire ! Les différents moustiques, araignées, fourmis et autres scolopandres qui peuplent la chambre n'ont qu'à bien se tenir !

Lors d'une promenade dans le parc national local, nous avons eu la chance d'observer des singes capucins, un singe hurleur, des paresseux (à 2 et 3 doigts !), des agoutis, un raton laveur, un iguane, une biche et son faon et un pélican brun. Nice !

Hier nous sommes arrivés au Costa Rica, dans la capitale San José, première étape de notre périple.

Après un vol exemplaire de 13h assuré par la compagnie Iberia (qui nous a agréablement surpris), nous avons atterri tout en douceur à l'aéroport national. Si c'est dans les vieilles casseroles qu'on fait les meilleures soupes, cet adage est aussi appliquable pour notre avion d'hier... ;-)

Notre sortie de l'aéroport a par contre été beaucoup plus mouvementée ! Après avoir vainement cherché un bancomat en fonction, nous avons dû passer à travers l'équipe des rabatteurs de taxi très insistants et oppressants, puis nous avons fini par prendre le bus local composé d'un volant, quatre roues, une carlingue et quelques sièges plus ou moins entiers. De toute manière, pour faire du stock-car au centre ville c'est largement suffisant.

Après une heure de bus, sans vraiment savoir où nous étions, nous sommes sortis au terminus et nous nous sommes rendus compte que nous étions exactement à l'endroit que nous espérions. Un pigeon éclaffé nous a souhaité la bienvenue.

Quelques pâtés de maisons plus loin, devant le Teatro Nacional, nous avons attendu Cinthya, notre hôte pour les trois premières nuits de notre séjour costaricain.

Nous nous réjouissions de pouvoir enfin nous coucher après cette journée de 24 heures de voyage... mais c'était sans compter sur le fait que Cinthya et sa coloc animent tous les mardis soirs une heure de "radio internet" pour la Croix Rouge (la Cruz Roja) directement depuis leur salon !!! Manon a même pris le micro un court instant pour saluer les auditeurs qui les écoutent.

Puis, pour finir, dodo sur le canapé lit dans le salon des filles. Buenas noches !

Ce qui nous a surpris à notre arrivée en terre costaricaine :

- le soleil se couche à 19h au mois de juillet

- les gens roulent vraiment comme des cinglés et ils klaxonnent sans arrêt

- il n'y a pas de "type costaricain" : il y a des blancs, des moins blancs, des bruns clairs et des noirs

- les gens sont très gentils même s'ils se foutent volontiers de nous avec nos mochilas enormes (énormes sacs à dos)

- les Ticos (Costaricains) sifflent les gens dans la rue, surtout les filles...