Ushuaia, la fin du monde (ou presque...)

Du 22 au 26 décembre 2012 - Publié le 3 février 2013

Pour se rendre à Ushuaia, il faut passer la frontière chilienne pour quelques kilomètres, puis revenir sur le territoire argentin. Simple formalité étant donné que les deux pays se sont mis d’accord pour faciliter le passage… Mais non, on déconne bien sûr !!! Il faut sortir du bus, faire la file pour le tampon «Sortie d’Argentine», revenir dans le bus, rouler jusqu’à la douane chilienne, faire la file pour le tampon «Entrée au Chili», faire contrôler les bagages (surtout ne pas avoir de fruits et légumes ni de produits laitiers), rouler jusqu’à la prochaine douane, faire la file pour le tampon «Sortie du Chili», rouler jusqu’à la douane argentine, faire la file pour le tampon «Entrée en Argentine». Un trajet de 8 heures, dont 4 passées aux postes frontières !!!

Au Chili, nous sommes passés par le fameux détroit de Magellan. Un petit moment d’émotion pour Mathieu qui repensait à Esteban, Tao et Zia qui sont passés par-là 257 ans plus tôt, à bord de l'Esperanza, barré par le grand capitaine Mendoza. Notre traversée rapide a été accompagnée des magnifiques dauphins de Commerson, des petites fusées noires et blanches. De l’autre côté du détroit, on entre en Terre de Feu. Tout est plat et les moutons pâturent par milliers un peu  partout, en liberté. La route côté chilien n’est pas asphaltée et le voyage n’est pas des plus agréable. Nous sommes finalement arrivés à Ushuaia et nous avons alors découvert une ville portuaire aux multiples couleurs. Colorée avant tout par les containers des bateaux cargos, ensuite par les maisons un peu bric-à-brac de la ville, qui font par endroit penser à un bidonville… et qui contrastent avec d’autres demeures beaucoup plus coquettes. Comme les hôtels et les auberges sont hors de prix au sud de la planète, nous avons opté pour un joli petit appartement dans le quartier résidentiel de la ville, afin d’y passer Noël «en famille» avec Jérémy et Avi.

Tout le monde pense à tort qu’Ushuaia est la ville la plus australe du monde. Il faut dire que les Argentins le clament haut et fort et c’est surtout un fait touristique et médiatique. Mais Puerto Williams, la chilienne, se situe pourtant 60km plus au sud… ;-)

Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner, nous sommes partis en bus au centre-ville afin d’y dégotter deux billets en last minute pour une croisière en Antarctique. C’était un des rêves que nous avions envie de réaliser pendant le voyage ! Il s’agissait aussi d’un gros extra, bien hors du budget. Les billets pris directement à Ushuaia la semaine avant d’embarquer sont en moyenne 60 à 70% moins cher que ceux pris à l’avance. Nous avons alors été confrontés à un gros problème : on nous proposait un départ pour le 23 décembre, soit le lendemain. L’idée de ne pas passer Noël avec nos amis et de devoir stresser comme des fous pour préparer nos affaires et louer le matériel nécessaire ne nous enchantait pas vraiment. Une autre possibilité était de partir le 30 décembre, avec un retour le 9 janvier. Pas vraiment idéal, notre prochain avion partant  le 11 de Santiago… Une autre croisière partait le 26 décembre, mais elle était déjà complète depuis belle lurette. On est tout de même allés se renseigner dans la plus grosse agence, la plus recommandable aussi, pour savoir s’ils n’avaient pas de last-last minutes pour nous. La très jolie (dixit Mat) et sympathique employée de Rumbo Sur nous a dit qu’elle allait se renseigner et nous tenir au courant…

C’est tout décomposés que nous sommes rentrés à l’appartement. Nous avions d’ores et déjà tiré un trait sur la croisière du 23. Si nous prenions celle du 30, nous devions décaler notre départ de Santiago, mais aussi celui de l’île de Pâques. L’idée de ne pas partir en croisière nous est alors passée par la tête.

Avi avait gentiment préparé le souper, une recette israélienne pas tout à fait réussie selon elle (la cuisinière à gaz n’était pas tout à fait au point), mais vraiment excellente pour nous ! Et comme une bonne chose n’arrive jamais seule, en consultant notre boîte de réception, nous avions un email de l’agence. Le sourire jusqu’aux oreilles, nous avons lu qu’ils avaient trouvé 2 places pour nous, en cabine privée, sur le Sea Adventurer qui partait pour l’Antarctique le 26 décembre ! Quelle émotion !!!

A partir de ce moment, on a pu se consacrer à 100% à la préparation de notre petit Noël. Nous sommes partis tous ensemble au super marché et nous avons fait les courses. L’après-midi, Manon a fait des sablés au chocolat et des miroirs, qui sentaient bon Noël dans toute la maison !

Le jour de Noël, nous sommes allés au centre car nous voulions préparer un petit apéro. Les gens couraient dans tous les sens pour leurs derniers achats de cadeaux. On ressentait l’excitation et l’ambiance caractéristiques de ce jour forcément un peu spécial. On est rentrés pour préparer un véritable gueuleton : feuilletés à la tapenade et vin doux, tajine d’agneau aux pruneaux avec un bon petit vin rouge, tarte au citron meringuée, biscuits et truffes en dessert ! On ne pouvait plus rien avaler ! Avi et Jérémy nous ont offert une petite paire de jumelles pour notre voyage en Antarctique. Vraiment adorable… et bien pratique ! Encore merci les amis, quelle belle soirée, une de plus en votre compagnie !

Le 25, après une grâce matinée bien méritée, nous avons rejoint les bureaux de Rumbo Sur, la compagnie de voyage, pour payer et finaliser notre croisière. Nous avons reçu nos précieux sésames et les bons pour retirer nos pantalons de ski pour affronter le froid du pôle Sud. Cerise sur le gâteau, le propriétaire de notre appartement, à qui nous avions donné plein de biscuits et de truffes la veille, nous a offert à son tour un beau cadeau : une dernière nuit gratuite dans l’appart !

Le dernier jour à Ushuaia, nous l’avons consacré à la préparation de la croisière et nous avons embarqué à bord du Sea Adventurer à 15h00. L’accueil était grandiose et on s’est tout de suite rendu compte qu’on allait être aux petits oignons ! On a levé l’ancre à 17h00. Jérémy et Avi, qui remontaient le lendemain à Buenos Aires, sont venus nous dire adieu depuis le port… Mais ce ne sera en fait qu’un au revoir... ;-)

 

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  • #1

    G&JL (dimanche, 10 février 2013 00:38)

    Joli récit et heureux de lire que vous avez passé un joli Noël avec vos amis au bout du monde. Pas banale quand même!
    Bisous

Torres del Paine

Du 14 au 20 décembre 2012 - Publié le 2 février 2013

Il nous restait encore un endroit que nous ne voulions pas manquer en Patagonie. Pour cela, nous devions passer la frontière et nous rendre du côté chilien de la Cordillère des Andes. Le parc national de Torres del Paine serait notre dernière étape avant Ushuaia.

Pour l’atteindre, il faut passer par Puerto Natales, une sympathique petite ville portuaire où les randonneurs prennent le bus pour rejoindre les sentiers pedestres.

Pour la troisième fois en Patagonie, nous sommes partis pour un trek de 4 jours en autonomie. La météo s’annonçait clémente pour les trois premiers jours du trek, nous étions donc plus motivés que jamais, malgré le poids des sacs… :-(

Le sentier le plus emprunté dans la région est celui du « W » (car son tracé suit une forme de W), qui passe par les principaux points d’intérêts du parc. Déjà passablement fatigués, nous avons choisi de ne faire qu’un « N penché», en évitant la dernière branche qui mène au mirador du glacier Grey, vraisemblablement moins impressionnant que le Perito Moreno que nous avions vu peu avant.

Le chemin du premier jour, en montée régulière, nous a emmené, dans un premier temps, au camping Torres où nous avons planté les tentes, puis à la lagune qui se situe au pied des trois tours qui donnent leur nom au parc national. Nous avons été merveilleusement récompensés de nos efforts en arrivant en haut.  La Torre Sur, la Torre Central et la Torre Norte, magistrales, surplombaient le joli lac de montagne, dans un ciel bleu sans aucun nuage pour gâcher la photo. Nous avons profité d’une petite sieste aux derniers rayons du soleil puis nous sommes redescendus au camping pour souper, dans un sous-bois protégé du vent. Lorsque nous campons, nous cuisinons toujours dans la petit « popote » d’un litre d’Avi et Jérémy, ce qui nous oblige parfois à cuire les aliments en 4 fois... Mais on adore ça et on rigole bien !

 

Le deuxième jour, départ pour le camping Los Cuernos, payant celui-ci, avec des plateformes en bois pour monter les tentes et des douches chaudes. Le luxe !! Le beau temps était toujours de la partie, nous étions chanceux… pour une fois ! Pendant 7 heures, nous avons marché à plat sur un sentier bordé de jolies fleurs et d’arbustes et longé plusieurs lacs. Un petit groupe d’ibis bruyants est venu nous dire bonjour. Sur le chemin, nous avons fait la connaissance de Nacho, un jeune Argentin vivant au Chili qui faisait le W pour la troisième fois. Le soir, après un apéro au pisco sour (petit rappel du Pérou…), super ambiance autour de la table commune avec un Français, deux Belges et une Coréenne qui nous a fait une démo de cuisine coréenne. 

Le jour suivant, nous avons parcouru les deux heures qui nous séparaient du dernier camping, le campamento italiano. Puis nous sommes montés sans les sacs le long du Valle Francés (vallée française), un joli petit sentier qui serpente dans la forêt jusqu’à un point de vue incroyable sur le massif des Cuernos. Petite pause pour regarder les avalanches tomber, puis fin de la marche un peu plus haut avec un joli panorama à 360° sur le cirque de montagnes environnantes. Et enfin, après plus de 16 km parcourus dans la journée, retour au camping pour la traditionnelle soupe Knorr et les pâtes sauce tomate. Une belle journée de plus qui nous a presque fait oublier la météo si capricieuse de la Patagonie !

 

C’est sous une petite pluie, qui tombait depuis le milieu de la nuit, que nous avons plié la tente et entrepris les deux dernières heures de marche pour rejoindre le lac Pehoé. Un catamaran nous a ramenés à l’Administration du parc. De là, nous avons repris un bus pour le centre de Puerto Natales. Le soir, on s’est offert un bon restau et on a rejoint Fred le Français, François et Bruno, deux Québecois, Magali et Sébastien, deux Lausannois (!) ainsi que Jérémy et Avi au bar irlandais pour une fin de soirée bien sympa. Le jour suivant, nous avons profité d’un day-off pour recharger les batteries et reposer nos gambettes bien fatiguées après ces 4 magnifiques journées de trekking. On a finalement rejoint El Calafate, notre point de départ pour Ushuaia. Le soir, on a partagé une super parillada en l’honneur de Jéjé qui fêtait son anniversaire.

 

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    mam's et pap's (dimanche, 03 février 2013 18:27)

    Alors là... c'est la classe ! On s'en est mis plein les mirettes...
    Quelles magnifiques photos et récits ! Bravo !
    Continuez sur cette belle lancée et on vous rejoint (enfin... sur internet !!!)
    Fascinante Patagonie... on avait vu un reportage et votre voyage ne fait que confirmer !
    Merci de nous faire partager ces beaux moments :)))
    Bonne suite
    Bisous

El Perito Moreno

Le 13 décembre 2012 - Publié le 2 février 2013

La journée du lendemain était entièrement consacrée à la visite du glacier Perito Moreno, qui se situe du côté argentin du Parc National des Glaciers. 30km de long, 5km de large et 60m de haut (jusqu’à 700m d’épaisseur par endroit), il est l’un des rares à continuer de s’agrandir. Il avance de 2m chaque jour et lorsqu’il atteint la rive opposée, l’eau érode sa face et il cède sous la pression tous les un à dix ans.

Nous avons pris le bus pour rejoindre le pied du glacier, au bord du lac Argentino, à 80 km d’El Calafate. Certains chanceux ont opté pour la découverte du glacier et des environs depuis un bateau. Nous avons préféré nous abstenir car les prix continuent à être très élevés en Argentine, d’autant plus en Patagonie.

Une fois l’entrée du parc payée, nous avons eu accès à tout un réseau de passerelles qui conduisent à différents miradors depuis lesquels on a une vue imprenable sur l’énorme bloc de glace. De temps à autres, des morceaux du glacier se détachent et tombent dans l’eau accompagnés d’un bruit fracassant. Un spectacle magnifique !

Malheureusement, le froid, le brouillard et la pluie incessante ne nous ont pas permis de profiter d’une vue sur la totalité de la langue de glace. Malgré cela, nous avons été impressionnés par l’immensité et la couleur bleu pétant de certains blocs et crevasses sur la face du Perito Moreno.

 

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  • #1

    mam's et pap's (dimanche, 03 février 2013 18:37)

    Immensité gelée, décors glacés, variations de bleus... notre joli petit glacier d'Aletsch y perdrait son latin...

El Chaltén et son Fitz Roy

Du 9 au 12 décembre 2012 - Publié le 29 janvier 2013

Après 22 heures de bus, nous avons rejoint El Calafate, notre point d’attache des 2 prochaines semaines. Inarrêtables, nous avons directement enchaîné avec les trois heures qui nous séparaient d’El Chaltén, petit village 100% touristique qui sert de base aux randonnées dans la région. Nous avions hâte d’apercevoir le fameux Fitz Roy, cet immense bloc de pierre, mais on ne s’attendait pas à le voir si tôt… En effet, après avoir traversé la steppe désertique, l’imposant massif a servi de toile de fond à la fin du voyge, éclairé par le soleil couchant. Un décor magnifique !!

Surplombant à 3441 m, le Fitz Roy et son acolyte le Cerro Torre (3138 m) sont souvent cachés par d’épais nuages. Ils font partie du gigantesque Parc National des Glaciers, qui se sépare entre l’Argentine et le Chili. Comme partout en Patagonie, il faut avoir beaucoup de chance pour aligner quelques jours de beau temps, sans pouvoir compter sur les prévisions météo qui manquent de fiabilité. Nous avions prévu trois jours de trek avec deux nuits sous tente dans des campings sans aucune infrastructure. Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, nous avons loué une tente, des matelas et des sacs de couchage confort -6°. Les gardes du parc nous ont prédit une belle première journée les deux suivantes sous la pluie, avec de grandes rafales de vent… On s’est quand même lancés…

La randonnée, assez facile, se déroule entre zones boisées et zones plus désertiques, les sentiers sont bordés d’une flore extrêmement riche avec des fleurs de toutes les couleurs en passant du classique pissenlit aux délicates orchidées. Les papillons et les oiseaux volettent au-dessus de nous. La forêt est belle, saine et le lichen pousse partout. On boit l’eau des rivières et on dort dans la clairière, à l’abri du vent et de la pluie. On n’est pas loin du paradis des randonneurs !

Une seule incertitude, encore et toujours la capricieuse météo… Dès le milieu de la journée, le vent s’est levé et la pluie s’est mise à tomber. Pas très agréable pour marcher. Arrivés au camping Poincenot, nous avons monté les tentes puis nous avons passé l’après-midi sous celle de Jérémy et Avi en compagnie de Kevin, un Belge rencontré pendant la marche. Impossible de monter à la Laguna de los Tres, qui était le but de notre première journée.

Après une nuit glaciale, nous avons profité d’une éclaircie pour tenter l’ascension aux deux lacs qui se situent au pied du Fitz Roy, la Laguna de los Tres et la Laguna Sucia. Par chance, nous avons passé entre les gouttes et nous avons pu profiter d’un magnifique panorama sur les deux lagunes aux tons azurs et turquoises. Le Fitz Roy, quant à lui, se cachait dans les nuages.

Le temps de redescendre au campement, la pluie s’est remise à tomber, nous confirmant à quel point le temps est changeant en Patagonie. Ici, on dit qu’il est possible d’avoir les 4 saisons dans la même journée…

Le lendemain, on a plié bagage et on a rejoint la Laguna Torre, quelques heures de marche plus loin. Moins jolie que celles de la veille, elle se situe au pied du Cerro Torre, un pic pointu malheureusement lui aussi camouflé derrière les nuages. Des petits faucons qui tournoyaient dans les airs ont fait le spectacle. Nous ne nous sommes pas attardés car le froid et le vent transperçaient nos habits. Nous sommes redescendus à El Chaltén, d’où nous avons directement pris un bus pour El Calafate, contents de notre premier trek abouti.

 

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  • #1

    mam's (jeudi, 31 janvier 2013 13:59)

    El Chaltén, Bariloche, Iguazu et Buenos Aires... magnifiques récits... mais où donc sont les photos de vos treks patagoniens, même avortés ?...
    Vous savez que Fédoche y était en janvier à Iguazu ?
    Bon vent et bonne suite avec les araignées sur les îles Polynésiennes... je pense que vous n'avez plus besoin des vestes jaunes de l'Antarctique!!!
    Gros becs de nous 3
    On se réjouit de la suite...

  • #2

    Manon (dimanche, 03 février 2013)

    Ah mam's tu as mal regardé... Toutes les photos qui accompagnent les textes sont publiées en même temps. Il faut aller sur :
    Les pays
    Argentine
    A gauche : Photos Argentine
    Voili-voilou !!
    Bisou

  • #3

    mam's (jeudi, 07 février 2013 21:25)

    oui oui j'y suis, j'avais pas déroulé le "menu" jusqu'au bout !
    A bientôt !
    bisous

Bariloche

Du 4 au 9 décembre 2012 - Publié le 28 janvier 2013

Fondue, chocolat, station de ski, chalets, lacs et montagnes… Nous voilà de retour en Suisse !!!!! Ah ben non, mais presque… A Bariloche, petite ville de 140'000 habitants, aux portes de la Patagonie. Comme nous voulions faire beaucoup de choses en peu de temps en Patagonie, nous avons dû faire des choix. Pour Bariloche, nous avons préféré un trek de 3 jours en montagne dans le parc national Nahuel Huapi à la fameuse Route des 7 lacs. Nous avions déjà eu un aperçu des lacs lors du trajet en bus depuis Buenos Aires, trajet magnifique par ailleurs. Par rapport à la capitale, le thermomètre était descendu en chute libre. Nous avons acheté la nourriture pour les trois jours et loué une tente, en espérant que nos maigres sacs de couchage et la couverture que nous avions volée dans le bus nous suffirait pour braver le froid et l’altitude. Nous avons passé une première nuit dans un camping, au bord du lac Gutierrez. Mathieu, qui voulait agrémenter le souper d’un petit poisson, est parti pêcher. Il est malheureusement rentré bredouille (brocouille comme on dit dans le Bouchonnois) et nous avons dû nous contenter de notre Stocki et nos carottes.

Après une nuit franchement frisquette, nous avons pris le départ de notre premier trek patagon. Nous avons longé le joli lac, puis nous avons pris de la hauteur en suivant le sentier dans une forêt de sapins et de feuillus. Le paysage était vraiment semblable à celui des Alpes suisses (bien que 1500m plus bas). Après quelques heures de marche, nous sommes sortis de la forêt et nous avons pu profiter pleinement de la vue sur le cirque de montagnes environnantes. Le pierrier à la base des montagnes avait des beaux tons rose.

Nous avons rejoint le refugio Frey, une jolie petite cabane de montagne en pierre, avec de très sympathiques gardiens. Le vent s’est alors mis à souffler et après une discussion avec le gardien, on a renoncé à passer notre première nuit sous tente. Avi et Jérémy ont quant à eux tenté l’expérience, muni de deux sacs de couchage chacun, gentiment prêtés par les gardiens. Les garçons ont préparé le souper à l’extérieur (Il faut payer pour cuiiner au chaud !!!), en grelottant.

Le lendemain, on s’est levé tôt car les gardiens nous avaient dit que le temps risquait d’être mauvais. On a préparé le thé et le p’tit déj pour nos courageux campeurs. Ne les voyant pas arriver, Mathieu est allé s’assurer que Jérémy et Avi étaient encore en vie et pas transformés en glaçons pendant la nuit. Comment ils dormaient encore, nous les avons laissé se reposer et nous sommes restés avec le chat de la cabane. Le ciel était couvert, le brouillard montait gentiment. Tout au long du déjeuner, nous avons gardé l’espoir, mais la pluie, puis la neige se sont mises à tomber à l’horizontale, le brouillard était dense et bien bas et nous avons dû nous résigner à redescendre en plaine. Les conditions n’étaient pas réunies pour tenter la traversée sur l’autre cabane, à 7 heures de marche de là. Déçus, nous avons entrepris la descente entre pluie, neige et éclaircies. On est arrivés à Catedral, une station de ski à une demi-heure de Bariloche et on s’est consolés avec une gaufre à la confiture de framboises au stand autrichien qui passait de la youtz allemande (ou autrichienne) et le fameux zic zac, zic zac, hoy hoy hoy ! On avait du mal à se croire en Argentine !

Le lendemain, nous avons profité de la journée pour organiser la suite de notre voyage en Patagonie et les hommes, après avoir perdu un pari (ils pensaient que la capitale de la Nouvelle-Zélande était Christchurch… pffff…) ont préparé le souper : des pizza avec pâte faite maison, miam, on s’est régalés !!!!

 

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