Bora Bora, la perle ternie du Pacifique

Du 27 au 30 janvier 2013 - Publié le 24 mars 2013

Pour nous rendre sur les Tuamotus, bien plus à l’est, nous devions faire un passage obligé à Bora Bora. Malgré beaucoup de mises en garde et d’avis négatifs d’autres voyageurs, nous avions quand même envie de nous faire nous-même notre opinion de cet endroit, en tête de liste des destinations rêvées pour une lune de miel… Nous avons donc décidé de nous y poser 3 jours. Nous avons eu la chance d’être accueillis par Aea, le papa de Maohi de Moorea, un Polynésien pure souche.

Premier aperçu de Bora (c’est comme ça que les locaux la nomment…), ou plutôt de son lagon en le survolant puis en le traversant en bateau-navette pour rejoindre l’île principale : SPLENDIDE !!! Des tons de bleu, turquoise, émeraude et vert donnaient à l’eau un rendu digne des plus belles cartes postales. Aea nous attendait  au port et nous avons rejoint sa petite maison, à une dizaine de minutes de Vaitape, le village principal. On a fait connaissance avec ses chiens et leurs 9 chiots, adorables. En fin de journée, on est retournés au village pour manger aux sympathiques roulottes, traditionnellement installées sur la place de la plupart des îles polynésiennes.

Le lendemain matin, nous sommes partis en stop à la Pointe Matira, la seule véritable grande plage de sable de l’île. Première déception : aucun charme ne se dégage du lieu et le corail est dévasté, aucun poisson à l’horizon. De plus, il y a très peu d’accès à la mer car des hôtels et des constructions ont fleuri tout autour de l’île. Une bonne partie des établissements sont d’ailleurs à l’abandon ! En se promenant, on a aussi pu apercevoir çà et là, des «cimetières» de scooters des mers et d’autres véhicules que les locations ne parviennent pas ou ne veulent pas évacuer, certainement pour des raisons financières ! Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à une ferme perlière. Une fois de plus pas de chance, le greffeur ne travaillait pas ce jour-là... Après le souper, (des spaghetti au pesto Barilla, miam miam, ça faisait si longtemps ;-)), Aea nous a montré en quoi consistait son travail sur l’île : il crée des «CD-photos-souvenir» pour les clients qui font une sortie snorkeling avec les raies et les requins.

Le jour suivant, nous avons décidé d’explorer la seule chose qui vaut vraiment la peine sur Bora : le lagon. Pour cela, on a loué à un prix exorbitant un petit bateau à moteur sans permis. Il n’y a pas à dire, dès qu’on prend un peu de recul et qu’on quitte l’île principale, c’est absolument magnifique ! Nous nous sommes arrêtés dans un jardin de corail et avons remis masque et tuba. Le temps à disposition a passé beaucoup trop vite et on a dû abréger ce beau moment car notre bateau-escargot n’avançait pas une bricole et nous ne voulions pas payer de pénalité en arrivant en retard. Nous sommes rentrés en stop et avons invité Aea dans un bon restaurant, où nous avons dégusté un mi-cuit de thon au miel… hmmmm un régal !

En conclusion, nous non plus n’avons pas vraiment apprécié Bora Bora… Mais qu’en serait-il si nous avions passé notre séjour dans un bel hôtel de luxe, sur un des magnifiques motus qui encerclent l’île principale, dans un bungalow sur pilotis, face au lagon turquoise et à la montagne verte de Bora, à siroter des cocktails sur la plage, les doigts de pieds en éventail ? Notre budget de tour-du-mondistes ne nous le permettait bien évidemment pas, comme on n’a pas pu non plus se payer toutes les activités qu’on aurait souhaitées et qui auraient rendu notre séjour certainement plus varié et excitant. Ce qui est sûr c'est qu'on aurait préféré y séjourner en dehors de la saison des pluies...

Le lendemain, nous étions vraiment contents de repartir pour d’autres petites îles plus authentiques, les atolls des Tuamotus !

 

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  • #1

    mam's (mercredi, 27 mars 2013 06:19)

    Pas sûr que vous auriez vraiment apprécié Bora-Bora, les doigts de pieds en éventail dans une hôtel de luxe...
    Votre petite escapade privée vous l'a bien démontré... hors des sentiers battus on peut aussi se faire plaisir...
    Je ne pensais pas que le tourisme était à ce point envahissant, presque partout !
    On vous souhaite encore de belles rencontres et découvertes. Merci pour tous ces récits intéressants qui mettent du soleil dans notre hiver infatigable et interminable...
    Gros bisous à vous 2

Maupiti, la secrète

Du 25 au 27 janvier 2013 - Publié le 24 mars 2013

Notre véritable coup de cœur en Polynésie…  Authentique, préservée et accueillante, voilà les adjectifs qui décrivent au mieux cette petite île paradisiaque de 13 km2 !

Aucun hôtel ne gâche le paysage, les habitants s’y opposent farouchement pour ne pas laisser leur île devenir un second Bora Bora… et on les comprend ! Pas de jet-ski, pas de boutique de luxe, seulement 5 vols par semaine (contre 9 par jours à Bora !).

Nous avons choisi une belle pension sur un motu, un petit îlot en face de l’île principale. A l’aéroport, nous avons été accueillis avec un joli collier de fleurs qui sentait incroyablement bon. A la pension, Joséphine nous attendait avec un jus de bienvenue et des petits gâteaux maison. On ne pouvait pas rêver mieux… Merci Gaby et Jean-Louis :-)) !

A peine installés, on a décidé de traverser le lagon en kayak pour rejoindre l’île principale et gravir le Mont Teurafaatiu, qui culmine à 376 m. Nous avons facilement grimpé au milieu d’une végétation assez dense dans laquelle le chemin n’était pas clairement indiqué. Le ciel se fermait gentiment et on entendait même des coups de tonnerre. Aux 2/3 de la montée, les choses se sont un peu corsées, on a dû se servir des cordes installées pour passer certains passages ardus et vertigineux. La pluie, qui a fait son apparition, n’arrangeait pas vraiment la situation. Nous sommes arrivés au sommet après une bonne heure de montée. D’en haut, nous avions une vue magnifique sur quasiment toute l’île et le splendide lagon. Dommage que le soleil ne fût pas de la partie, lui qui aurait encore un peu plus sublimé le moment. La descente a été au moins aussi difficile que la montée, la pluie rendant le chemin très glissant. Nous sommes retournés sur notre motu avec le kayak, à contre-courant. A l’arrière de l’embarcation, je n’avais plus de force et laissais le soin à Mathieu de pagayer, en espérant qu’il ne se rende compte de rien ;-)

 Le soir, nous avons mangé à la pension, une vraie table d’hôte avec une demi-douzaine de plats, du vin et une glace maison en guise de dessert. Le tout était succulent !

Nous avons consacré notre deuxième jour sur Maupiti à la découverte de l’île. Nous nous sommes donc rendus au centre du village, en bateau cette fois-ci, et nous avons loué des vélos. On a suivi la jolie petite route de 8,5 km qui longe le lagon : des maison par-ci, par-là, quelques jolies pensions, trois ou quatre églises (il y a beaucoup de mouvements religieux représentés en Polynésie : adventistes, pentecôtistes, catholiques, mormons, protestants, évangélistes, témoins de Jéhovah…impressionnant), un petit magasin d’artisanat, des manguiers aux fruits bien mûrs, des pêcheurs réparant leurs filets, des enfants à vélo, des grands enfants en scooter, beaucoup d’habitants assis et discutant en petits groupes devant leur maison, … Voilà à quoi ressemble la calme et paisible Maupiti. Devant certaines cabanes de pêcheurs, un petit panneau annonce le prix du filet de thon, pêché du jour. A un endroit, l’eau est si peu profonde qu’on aurait pu rejoindre les motus voisins à pied…

De retour au village, on a commandé au seul et unique snack de l’île, un petit poisson cru à l’emporter et on est allés le déguster sur la terrasse de notre bungalow. L’après-midi, on a fait le tour de notre petit motu, suivis par les chiens de la pension. Ils sont venus s’amuser et courir dans l’eau avec nous, on a passé un bon moment ! Et on s’est adonné à un autre de nos traditionnels moments de snorkeling, pour découvrir des centaines de bénitiers et une murène dans une eau cristalline et transparente.

Le soir, on est retournés à la pointe de notre motu, au bout d’une langue de sable, pour profiter d’un magnifique coucher de soleil, où l’océan semblait s’embraser… Dur, dur le voyage !!! ;-)

C’était déjà notre dernière nuit dans notre petit paradis… quels regrets de ne pas pouvoir y rester plus longtemps ! Le lendemain, avant de partir, on a encore profité quelques instants de la belle plage du motu. Mathieu a ressorti sa canne à pêche et on a nagé à la rencontre de nouveaux poissons multicolores.

Puis, le propriétaire de la pension nous a raccompagnés en bateau à l’aéroport avec de nouveaux magnifiques colliers de fleurs, remplaçant les colliers de coquillages offerts traditionnellement au départ.

 

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  • #1

    G&JL (lundi, 25 mars 2013 20:15)

    Ca fait plaisir de lire que vous avez aimé votre séjour dans la petite pension de Josephine sur Maupiti! Ce qui nous réjouit également c'est que vous appréciez tout ce que vous faites malgré la pluie, la mauvaise saison et le "pas de bol" par ci par là :) Nous vous admirons!!! Si si..... Bravo!
    Bisouxxl Mum et JL

Huahine, la sauvage

Du 22 au 24 janvier 2013 - Publié le 22 mars 2013

Nous n’avions rien prévu pour notre arrivée sur Huahine, pas de logement, pas de but précis…  C’est à l’aérodrome qu’une gentille dame nous a dégotté une petite pension familiale à l’est de l’île. Chose extrêmement rare en Polynésie, nous avons été transféré gratuitement jusqu’à l’hôtel. La pension n’était pas folichonne, mais elle avait le mérite d’être dans le plus pur style polynésien : le salon et la cuisine étaient en plein air, il n’y avait pas de fondations, le sol était recouvert de corail et de quelques tapis pour plus de «confort». Sa sympathique situation, au bord de l’eau, n’était pas non plus pour déplaire.

Nous avons emprunté des vélos et sommes partis visiter une petite vanilleraie, où nous en avons appris plus sur cette plante fascinante, malgré l’accent plutôt pointu du cultivateur… Nous avons continué notre visite par les cultures de pastèques et de melons pour terminer au Sofitel, incroyable complexe de luxe abandonné depuis plusieurs années. En fin d’après-midi, Mathieu a enfin pêché ses deux premiers poissons avec sa canne à pêche achetée Buenos Aires… ouf, achat rentabilisé ! ;-) Poissons que nous avons évidemment relâchés avec le plus grand soin.

Au petit matin, on a de nouveau enfourché nos petites bicyclettes toutes maganées par la rudesse du climat Polynésien. Nous sommes partis observer les anguilles aux yeux bleus, des poissons «sacrés» qui peuplent une rivière dans un village de l’île. En suivant les conseils des locaux, nous avons acheté une boîte de maquereaux pour les appâter. Au premier poisson jeté dans l’eau, elles ont commencé à apparaître des profondeurs, nous dévisageant avec leurs yeux bleu clair. De grande taille, elles étaient vraiment impressionnantes, elles nous faisaient même un peu peur ! Elles raffolaient tellement de notre poisson, qu’elles venaient presque  s’échouer sur le muret où nous nous tenions… La plus grosse d’entre elles a même réussi à attraper la boîte de conserve que Mathieu a sauvé in-extremis tout en se coupant le doigt. Bref, des sueurs froides pour nous et beaucoup de rires pour les Polynésiens tout amusés de nous voir paniquer alors qu’ils ont l’habitude de jouer avec elles et de les prendre dans les bras.

Au retour nous nous sommes arrêtés pour visiter une ferme perlière. Malheureusement, le greffeur ne travaillait pas ce jour-là. Nous avons tout de même pu contempler nos premières perles noires de Tahiti (c’est comme ça qu’on les appelle, alors que la grande majorité sont produites dans les Tuamotus) et nous avons reçu beaucoup d’explications sur le processus de «fabrication» de la perle.

L’après-midi, c’est en kayak qu’on a rejoint le jardin de corail de Huahine et son eau émeraude. Après une première petite session de snorkeling où on a aperçu une petite murène, de magnifiques bénitiers bleus, turquoise et violets ainsi qu’une kyrielle de poissons plus beaux les uns que les autres, nous avons fait un petit pique-nique à l’ombre des cocotiers. On a alors constaté qu’on avait des cloques dans le dos suite au puissant coup de soleil de Moorea, malgré les couches de crème à l’aloe vera et au monoï appliquées tous les jours… Oups ! T-shirt obligatoire pour les prochains jours…

Une deuxième session nous a enfin permis de découvrir nos premiers poissons clown ! Mathieu était ravi ! De loin, ils étaient magnifiques, autour de leurs petites anémones, mais en s’approchant de plus près, on s’est rendu compte qu’ils n’avaient pas vraiment l’air commode et ne manquaient pas de courage pour défendre leur territoire et protéger leur progéniture, montrant leurs petites dents acérées…

De retour à la pension, petite soirée tranquille car le lendemain, notre vol partait très tôt le matin pour Raiatea, où nous devions passer une nuit en transit avant de rejoindre Maupiti. Nous en avons tout de même profité pour acheter de la biafine pour traiter nos brûlures.

 

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  • #1

    mam's (samedi, 23 mars 2013 08:33)

    Bientôt 8 mois que vous voyagez à toutes les altitudes.
    On se demande à quoi ressemblent vos chaussures et vos sacs à dos ?
    Pas facile de porter un gros sac avec le dos brûlé... hein ?
    Chez nous, le printemps montre le bout de son nez, enfin...
    mais la neige tient bon en altitude, on en aura certainement encore à Pâques !
    Prenez soin de vous et à bientôt pour la suite de l'aventure !

  • #2

    mam's (samedi, 23 mars 2013)

    C'est pas un commentaire, c'est une blague !!!!
    une lueur d'espoir...

    Y'a que vous qui pouvez comprendre :)))

Moorea, l'île magique

Du 17 au 22 janvier 2013 - Publié le 22 mars 2013

Premier vol express entre Tahiti et Moorea : 10 minutes, décollage et atterrissage compris !!! Nous avons fait du stop pour rejoindre l’hôtel Intercontinental, où nous attendait Laure, une couchsurfeuse extraordinaire qui avait accueilli l’année passée notre ami Pierre de « Bienne » et il y a 1 mois, Emilie et Julien que nous avions rencontré à Baños en Equateur !

En arrivant, nous avons fait la connaissance d’Emilie, Cédric, Jeanne et Paul, une petite famille française absolument adorable, eux-aussi en route pour le tour du monde ! Laure accueillait tout ce petit monde sous son toit via couchsurfing. Chapeau !

L’après-midi, nous sommes partis faire un petit tour à l’Intercontinental, dans lequel travaille notre hôte. Il abrite un centre de protection des tortues marines, des bassins avec trois dauphins ainsi qu’un joli petit jardin de corail.

En temps normal, l’idée qu’il y ait des dauphins en captivité ne nous enchante guère, mais ceux de l’hôtel sont nés en captivité ou ont été récupérés à l’armée américaine. Ils servaient à détecter les mines sous-marines.

Ces trois grands dauphins ne pourraient probablement pas vivre à l’état sauvage, qu’ils auraient pourtant la possibilité de rejoindre d’un simple bon par-dessus leur enclos.

Cédric et Mathieu sont allés explorer les fonds marins, tandis que les femmes ont directement passé à l’apéritif avec les rhums «aromatisés maison» de Laure ! En soirée, nous avons fait la rencontre de Maohi, le fils de 7 ans de Laure.

Le jour suivant, nous avons pris un bon petit déjeuner et sommes restés la matinée à la maison, car il pleuvait beaucoup. On savait que notre séjour en Polynésie correspondrait avec la saison des pluies… Restait plus qu’à espérer passer le plus possible entre les gouttes !

Dans l’après-midi, nous avons profité d’une éclaircie pour découvrir la jolie plage des Tipaniers, un endroit privilégié pour nager avec les raies pastenague et les requins à pointe noire. Pour rejoindre le spot de snorkeling, il faut louer des kayaks, mais étonnamment, la location était fermée ! Par chance, le moniteur de kitesurf de Cédric nous a proposé de nous y emmener le lendemain matin avec son bateau ! Nous avons profité des belles patates de corail du coin pour découvrir une magnifique faune sous-marine avec plein de petits poissons multicolores.

Le soir, c’est sous une pluie diluvienne que nous avons dégusté un bon barbecue avec merguez, chipolata, côtes de porc et langoustes ! C’était vraiment super sympa de manger tous ensemble, comme une grande «famille».

Le matin suivant, nous avons rejoint la plage des Tipaniers, où nous avions rendez-vous avec le prof de Cédric, qui est arrivé… presqu’à l’heure ! En arrivant sur le spot, nous avons tout de suite aperçu des dizaines de raies autour du bateau. On voyait tout de suite qu’elles avaient l’habitude d’être nourries, ce que nous déplorons vivement ! C’était vraiment impressionnant d’en voir autant et de si près. Les requins étaient eux aussi de la partie, un peu plus en retrait, vers un tombant. Après une mince hésitation, Cédric et Mathieu ont sauté à l’eau, suivis d’Emilie. A moitié traumatisée, je m’y suis finalement lancée moi aussi. Paul, du haut de ses 4 ans, a même fait son baptême de snorkeling dans cet environnement quelque peu hostile, sous l’œil émerveillé et admiratif de sa grande sœur Jeanne. Nous n’oublierons pas de si tôt la joie et les sourires de ces deux explorateurs en herbe ! C’était magnifique de voir les raies nager avec une telle grâce, on aurait dit qu’elles volaient, c’était majestueux. Les pointes noires étaient aussi nombreux, curieux, ils surgissaient du fond du tombant. Ce sont de très beaux squales, avec le bout de leur aileron noir. Nous avons pu les approcher d’assez près. Malgré leur «petite» taille de 2 mètres 50, ils sont vraiment impressionnants… Après une petite heure à batifoler dans l’eau avec ces deux magnifiques espèces, nous sommes retournés à la plage et ses plus classiques patates de corail, à la recherche de poissons clown… Mais aucun Nemo en vue ce jour-là… Comme le ciel était couvert, nous n’avons pas jugé utile de mettre de la crème solaire… ce qui a été la pire idée depuis le début de notre voyage… En rentrant, Mathieu était rouge écarlate.

De retour à la maison, nous avons fait la connaissance de Sébastien, l’ami de Laure et nous avons dit au revoir à notre chère petite famille auvergnate qui s’en allait découvrir le nord de l’île, chez une autre famille de couchsurfeurs. Le soir, Séb et Laure nous ont préparé un véritable festin, une bonne tartiflette, accompagnée d’un bon petit vin et de rigolades. A nouveau un super moment !

Le lendemain, nous avons loué une petite voiture pour découvrir les charmes de Moorea. On a commencé par monter à un belvédère, d’où nous avions une jolie vue sur les baies de Cook et d’Opunohu. Depuis là, nous souhaitions faire la petite randonnée des Trois Cocotiers, mais les sentiers étaient glissants et donc un peu dangereux suite aux grandes précipitations de ces derniers mois. Cela faisait depuis début décembre que les pauvres Polynésiens n’avaient pas revu le soleil…

Nous nous sommes donc rendus au lycée agricole pour une petite visite des jardins botaniques. Malheureusement, celles-ci étaient interrompues suite aux intempéries… On s’est rabattus sur la dégustation des confitures maison, bien plus exotiques que notre traditionnelle fraise-rhubarbe... Miam miam !

Nous voulions ensuite emprunter en voiture la fameuse route des ananas qui longe des cultures de ce fruit, mais une fois de plus, pas de chance, on vous laisse deviner pourquoi... C’est un peu frustrés que nous avons finalement pris la direction de la fabrique de jus de fruits Rotui, pour une visite guidée. Mais comme nous étions lundi, et que les visites étaient le mardi et le jeudi…….… Bref, à se demander pourquoi on avait loué la voiture. Nous avons pu toutefois goûter à leurs produits et surtout à leurs alcools de vanille et de noix de coco (attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé). Après toutes ces émotions, nous nous sommes arrêtés sur une petite terrasse en front de mer, pour un bon petit dîner acheté chez «Champion». Eh oui, difficile de réaliser qu’on est sur territoire français !!

L’après-midi, nous avons grimpé jusqu’aux 3 cascades, mais nous avons dû nous tromper de chemin car notre sentier a débouché sur une seule chute d’eau… magnifique ! Nous étions absolument seuls au monde et en avons profité pour nous baigner dans le bassin au pied de la cascade (coup de <3). On aurait facilement pu tourner une pub pour Tahiti Douche. ;-)

En retournant à la maison, nous nous sommes arrêtés pour faire des courses, car c’était à notre tour de cuisiner pour remercier Laure de son chaleureux accueil. Au menu : tomates farcies, riz et salade. Nous avons passé une dernière soirée bien agréable en compagnie de Maohi, Laure et Sébastien.

Le matin, Mathieu m’a fait une surprise de taille, un peu en avance, pour mon anniversaire : j’ai eu la chance de partager un incroyable moment de jeux et de complicité avec Lokahi et Hina, deux des trois dauphins de l’hôtel. Quelle émotion, pour moi qui avais toujours rêvé d’approcher de tout près ces magnifiques mammifères à la peau si douce et aux sourires si communicatifs. Des instants de pur bonheur et d’émerveillement…

Nous avons bouclé nos sacs à dos et avons fait nos adieux à Laure. On est partis pour l’aérodrome de Moorea, où notre avion était pile à l’heure et on a filé tout droit en direction Huahine la sauvage !

 

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  • #1

    mam's (samedi, 23 mars 2013 08:11)

    Jolie complicité avec ce joli et souriant mammifère lustré... Il te passe même le bras sur l'épaule ! C'est chou...
    Tu te souviens de celui (en verre) que tu cachais sous ton lit :))) ... les prémices d'une vraie rencontre !
    A bientôt sur d'autres îles
    Bisous à vous 2

  • #2

    Pierre le biennois :-) (samedi, 23 mars 2013 12:30)

    Je vois que tout c'est très bien passé chez Laure ... malgré le temps pas trop génial. En général tout se passe à merveille chez elle, accueil, rigolade, bons geuletons, bref la classe polynésienne :-). Très beaux souvenirs chez Laure mais dommage que je n'ai toujours pas connu le petit Maohi !
    Bonne suite les amis !
    Take care

  • #3

    Emilie et cédric (samedi, 23 mars 2013 19:41)

    Salut les copains!
    Que de bons moments passés avec vous chez Laure!
    Les enfants en parlent encore!
    On espère vous revoir un jour...
    En attendant, on vous suit.
    Tout va bien en Argentine!
    On vous embrasse.
    Emilie, Cédric, Jeanne et Paul (la famille auvergnate en tour du monde rencontrée à Mooréa!!)

Tahiti, parfum de paradis... ou presque

Du 15 au 17 janvier 2013 - Publié le 22 mars 2013

En survolant Tahiti, nous avons été surpris par la taille de l’île et son urbanisation. Des constructions s’étalaient sur quasiment toute la côte ! Une nouvelle fois, on était loin de l’idée qu'on s'en était faite. Par contre, l’accueil correspondait davantage aux idées reçues : vahinés tahitiennes et ukulélés, colliers de fleurs pour le retour des amis, de la famille ou les invités, colliers de coquillages pour ceux qui partent, souvent accompagnés de grandes larmes.

Nous avons directement rejoint le centre de Papeete, où nous avions rendez-vous avec Vatea, notre couchsurfeur, un jeune Tahitien vraiment très gentil. Il nous a emmené dans sa belle maison dans les hauteurs de la ville. On s’est tout de suite senti à l’aise. Il nous a mis son scooter à disposition, ce qui nous a permis de redescendre en ville pour faire des courses et nous renseigner auprès d’Air Tahiti à propos des différents «pass aériens» pour découvrir les archipels. Puis, petite soirée tranquille chez notre ami à potasser notre guide afin de choisir lesquelles des 118 îles (!) nous souhaitions découvrir.

Le lendemain, le choix était fait. Nous avions décidé de visiter les archipels du Vent, de Sous-le-Vent et les Tuamotus. Nous avons donc réservé nos vols pour Moorea – Huahine – Maupiti – Bora Bora – Tikehau et Fakarava ! Le reste de la journée, nous l’avons passé à préparer notre voyage. Le soir, nous sommes sortis manger avec Vatea et son amie aux fameuses roulottes, où nous avons découvert le poisson cru à la tahitienne, un vrai régal… différent, mais bien meilleur que le ceviche à notre goût !

 

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  • #1

    mam's (samedi, 23 mars 2013 08:21)

    Alors Mathieu, t'es de nouveau copain avec les poissons... même dans ton assiette ?

L'incroyable île de Pâques

Du 11 au 15 janvier 2013 - Publié le 11 mars 2013

Petit air de Polynésie à l’arrivée sur l’île de Pâques…  Des jolies fleurs sur l’oreille des femmes, des colliers de ces mêmes fleurs qui dégagent une telle odeur… de paradis !

L’île de Pâques est un minuscule îlot d’origine volcanique, perdu au milieu de l’océan Pacifique, qui appartient au Chili. C’est l’île habitée la plus éloignée de toute autre terre. L’île se trouve à 3680km du Chili et à 4050km de la Polynésie française et compte 3500 habitants !

Pour notre court séjour sur Rapa Nui (c’est le vrai nom de l’île), nous étions accueillis chez Toto, un jeune Pascuan de 24 ans. En même temps que nous, il hébergeait aussi Pauline et Etienne, un gentil couple de la région parisienne. Tout ce beau petit monde s’était déplacé à l’aéroport pour venir nous chercher, à pied, sous un soleil de plomb ! Toto habite dans une maison franchement déglinguée qu’il est en train de retaper, sans eau courante ni électricité, à une trentaine de minutes de Hanga Roa, le seul village de l’île. Le cadre est fabuleux, la maison se trouve au milieu de la verdure, sur le front de mer.

Après avoir déposé nos sacs, nous sommes tout de suite partis pour la plage avec nos amis français. Ignacio (Toto), qui travaille beaucoup, n’a malheureusement pas pu être souvent avec nous. En marchant le long de la côte, nous avons découvert notre premier moaï. Un grand moment d’émotion face à ce géant. Les moaï sont d’immenses statues de 4m et 14 tonnes en moyenne, qui ont toutes été taillées dans la roche d’une seule et même carrière située sur le flanc de l’un des trois volcans de Rapa Nui. Il y en aurait 2500 en tout, la plupart inachevées… Leur signification reste mystérieuse, certains archéologues pensent qu’elles auraient servi à vénérer les ancêtres et les dieux. Elles tournent presque toutes le dos à l’océan, on suppose qu’elles protégeaient ainsi le peuple du monde extérieur.

Près de la plage, sur des petits promontoires, se trouvaient sept autres moaï, un petit groupe de cinq et un peu plus loin, deux statues solitaires. Nous nous sommes rafraîchis avec une petite session snorkeling et avons constaté avec surprise que les récifs étaient habités par une jolie faune marine avec des petits poissons de toutes les couleurs et de longs poissons trompette. Etienne et Pauline, arrivés sur l’île quelques jours auparavant, nous ont proposé d’aller au port car des tortues vertes viennent régulièrement s’y nourrir. Ni une ni deux nous nous sommes dirigés vers le village. Nous avons rapidement aperçu une, puis deux, puis trois tortues… énormes !! Nous avons sauté dans l’eau pour nager à leur rencontre. Même si on avait déjà nagé avec ces reptiles, ce sont des moments toujours aussi magiques... Après une petite heure à batifoler avec elles, nous avons repris des forces en mangeant un «completo italiano», une sorte de hot-dog ultra amélioré avec guacamole, oignons, saucisse und so weiter und sofort. Une vraie institution au Chili.

On a fini par se mettre de nuit et c’est à la lueur du natel, un peu désorientés, que nous sommes rentrés à la maison.

Le lendemain nous avons loué des VTT et sommes partis, libres comme l’air pur de Rapa Nui, à l’assaut du volcan Rano Kau, tout au sud de l’île.  En chemin, nous nous sommes arrêtés dans une grotte ornée de pétroglyphes, des mystérieuses représentations d’animaux. Nous sommes montés au sommet du volcan, tout d’abord à travers une forêt d’eucalyptus, puis au milieu de la pampa, où le soleil nous mettait à rude épreuve. Nous nous motivions en pensant à la belle descente qui nous attendait. Une fois arrivés au cratère, on a été récompensé de nos efforts. La vue était magnifique, plusieurs petits lacs recouvraient le creux du volcan. Quelques dizaines de mètres plus loin, nous avons visité les ruines d’Orongo, un ancien centre cérémoniel pascuan. Il y avait aussi un petit musée qui retraçait l’histoire des différents clans familiaux qui vivaient sur l’île. On en a appris un peu plus sur la fameuse compétition du Make Make où les champions de chaque clan devaient rejoindre une petite île et ramener le premier œuf de sterne pondu. La tribu dont le champion, l’homme-oiseau, gagnait, régnerait sur les autres pendant toute une année.

Après une jolie descente, nous avons longé la très longue piste d’atterrissage, financée par les USA, car elle servait de piste de secours pour les navettes spatiales. On a croisé d’autres moaï, dans un triste état : face contre terre, ils sont tous tombés ou ont été détruits par des tribus rivales, perdant leur lourd chapeau de pierre rouge qui ont parfois roulé sur des dizaines de mètres. Quelle tristesse de ruiner un travail colossal pareil ! Mais bon, on ne refera pas l’histoire !

C’est au bout du rouleau que nous avons rendu nos bicyclettes. On s’est offert des superbes portions de tartes et on a siroté un jus de fruit frais glacé, un vrai bonheur !

Nous sommes retournés à la plage de la veille pour voir le fameux coucher de soleil sur les statues. Les couleurs étaient magnifiques, on a beaucoup apprécié le spectacle du soleil qui s’enfonçait dans l’océan, entre les moaï. Toto, qui passait par là, nous a proposé une petite parillada pour le soir-même. Il nous a donné rendez-vous à 21h à la maison, pour griller un bon morceau de cheval sauvage. Comme les Pascuans ne sont pas les plus ponctuels au monde, Mathieu a commencé à faire le feu à 21h30, et Toto est arrivé à 23h00 avec un morceau de 5 kg de porc, entièrement congelé… Nous avons patiemment attendu autour du feu avec quelques bières, que la viande dégèle pour enfin pouvoir la cuire et la manger, aux alentours de 3h30 du matin…

Dimanche, Toto ne travaillait pas et il a organisé une journée sur une belle plage de sable blanc au nord de l’île. Nels, un ami, est venu nous chercher à bord d’un pick-up digne de la 4L à Jacky ! Après un petit passage par la maison de Nels pour boire un petit thé, nous sommes repartis et en chemin, nous avons ramassé un à un les amis de nos deux joyeux lurons. C’est donc  finalement à 11 que nous avons pris la direction de la plage dans le pick-up. L’ambiance était plutôt bonne à l’arrière du véhicule et on a bien rigolé jusqu’à ce qu’on passe dans un orage monumental, la température chutant de 15 degrés. On était trempés jusqu’aux os et frigorifiés… C’était alors à l’avant du pick-up, dans la cabine, que ça rigolait le plus.

L’épisode pluvieux passé, nous sommes arrivés à la plage de sable totalement blanc, derrière une forêt de cocotiers. Nous pouvions déjà apercevoir l’eau turquoise, splendide, à laquelle nous ne nous attendions pas sur cette île ! Nous en avons profité pour faire du snorkeling. Toto a emmené Matti voir le corail blanc, c’était un vrai poisson dans l’eau ! Ensuite, nous avons accompagné Nels qui avait décidé de grimper à un cocotier pour ramasser des noix de coco. Après quelques étirements d’usage, il s’est lancé et a grimpé le long du tronc tel un singe ! C’était impressionnant de le voir monter avec une telle aisance ces 12 (ou 15 ?) mètres… En 10 secondes, il était dans les branches de l’arbre et il a commencé à lancer les noix ! Une bonne trentaine de fruits ont été ainsi récupérés. On en a gardé quelques-unes pour nous, le reste allait lui servir de «monnaie d’échange» au village contre des bières dans les hôtels ! Nous avons appris à ouvrir une noix sans machette, c’était vraiment long et pénible, mais le jeu en valait la chandelle : une fois pelée, nous avons fait deux trous dans la coquille pour boire l’eau de coco. Et on a fini par la fracasser sur des cailloux pour l’ouvrir en deux et manger la chair ! Un vrai régal !

En fin d’après-midi, nous sommes retournés au village et de retour chez Toto, nous avons cuisiné un bon plat de pâtes au feu de bois ! Une bien belle journée, avec de jolies rencontres et des tas de découvertes.

Pour notre dernier jour sur l’île, nous sommes allés au village pour y louer des scooters. Le problème était qu’Etienne et Pauline n’avaient pas de permis et que je n’ai pas pris le mien pour le voyage… Nous avons donc loué deux scooters, dans deux agences différentes, au nom de Mathieu… Assez rusé comme idée, mais pas très malin en cas de pépin avec la vespa de nos amis. On vous rassure tout de suite, tout s’est passé comme sur deux roulettes. Manu et Nels avaient proposé de nous accompagner l’après-midi en moto, pour nous faire découvrir des lieux inaccessibles en auto. En attendant, nous avons filé, cheveux au vent, à la découverte des sites que nous n’avions pas encore vus. Tout d’abord on a visité la carrière de Puna Pau, où se fabriquaient les chapeaux des moaï de plusieurs tonnes dans du tuf rouge, une pierre volcanique. Ils étaient conçus avec une certaine marge car les frottements produits lors du déplacement du chapeau jusqu’à l’emplacement prévu pour la statue, réduisaient considérablement sa taille !

Nous sommes ensuite allés à la fabrique des moaï, Rano Raraku. Incroyable de se dire que toutes les statues réparties sur l’île ont été taillées à même cette carrière et transportées parfois sur des kilomètres !! La plus grande, inachevée, mesure 21 mètres !

A un kilomètre de là, à Ahu Tongariki, 15 moaï bien conservés tournaient le dos à l’océan, encore mieux alignés qu’une troupe d’infanterie à l’appel du matin !

Au retour, nous sommes passés chez Toto afin de nous changer, de déposer la crème solaire, les lunettes de soleil et tout ce qui nous servait à rien sous la pluie. Nos deux guides improvisés Nels et Manu nous ont rejoint et nous sommes partis à l’aventure. Après 5 minutes de route, il faisait grand beau et on regrettait déjà nos protections solaires… Nous avons visité des grottes et des tunnels de lave, utilisés par les clans de l’île pour se cacher ou observer l’arrivée des bateaux. Plus loin, des cavités plus grandes servaient d’habitation. Certaines d’entre elles, énormes, donnaient directement sur l’océan et étaient tapissées d’une mousse verte qui rendait les lieux encore plus magiques. Sur le chemin, on est passés à côté d’un immense champ d’ananas. Nels, qui connaissait le propriétaire, a été en cueillir 6 pour nous. Délicieux !!

Nous avons terminé notre tour par les derniers moaï que nous n’avions pas encore vus. Les sept bonshommes de pierre, cette fois-ci, semblaient scruter la mer. Lorsque le soleil commence à descendre vers l’horizon, de magnifiques couleurs viennent sublimer le décor. Malheureusement, nous n’avons pas pu assister à ce spectacle car nous devions prendre notre prochain avion pour la Polynésie dans la soirée.  

C’est rouge comme des écrevisses et dans un stress monumental que nous avons dit au revoir à Pauline, Etienne, Nels et Manu. Nous avons ramené les scooters et avons cherché en vain Toto pour le remercier de son accueil et lui faire nos adieux. Arrivés devant l’aéroport désert, nous avons appris que notre vol était annulé. Grrrrrrrr !!! Nous avons donc passé la nuit dans une auberge de Hanga Roa, à nos frais, et avons pris l’avion au petit matin.

 

Quelle belle découverte que cette petite île authentique qui a décidément bien plus que ses statues comme atouts pour séduire le visiteur !!! 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    G&JL (mercredi, 13 mars 2013 12:11)

    Etonnant récit de cette île magnifique qui vous a visiblement charmé et qui nous donne vraiment envie de la découvrir. Et les photos...... superbes! Bravo l'artiste. A bientôt et big bisous Mum & JL

Valparaiso

Du 9 au 10 janvier 2013 - Publié le 24 février 2013

Toute dernière étape sur le continent sud-américain, nous avons pris un bus pour Valparaiso, dont nous avions beaucoup entendu parler. La ville multicolore est un véritable paradis pour les photographes. L’art de rue et les graffitis sont rois, la ville ressemble à la palette de couleurs d’un peintre. Pas étonnant que le poète Pablo Neruda y ait élu domicile et y trouvait l’inspiration pour ses textes.  Toute la partie haute de la ville est répartie sur 44 collines et comprend les maisons de toutes les couleurs. Le bas est plus terne, plus commercial et moins intéressant. Le long des collines Bellavista et Alegre, des passages pour les piétons, comme des sortes de balcons géants, permettent d’avoir de jolis points de vue. L’autre particularité de la ville, ce sont les funiculaires qui grimpent sur les collines. Le plus vieux, Concepción, date de 1883. Nous l’avons pris le premier jour pour gravir la colline. Le lendemain, c’était peut-être le plus étonnant, même s’il s’agissait d’un ascenseur et non d’un funiculaire. On a commencé par s’engouffrer dans la colline dans un long tunnel étroit qui débouche sur une cage d’ascenseur. Après 20 secondes de montée, on s’est retrouvés à surplomber la ville en haut d’une tour, reliée à la colline par une passerelle ! Un véritable raccourci pour les habitants du coin…

Nous avons adoré nous promener dans les dédales de ruelles parsemées de petites boutiques sympathiques, dans lesquelles, la plupart du temps, un chat dort sur le comptoir. Au marché, nous avons observé en souriant un marchand d’aliments pour animaux, laisser les chats errants se servir dans ses immenses sacs de croquettes.

 

De retour à Santiago, nous avons retrouvé notre ami Nacho, que nous avions rencontré dans le parc national Torres del Paine en décembre. Il avait proposé de nous accueillir pour notre dernière nuit en Amérique du Sud. Après avoir fait quelques emplettes pour l’île de Pâques, (on avait été avertis que la nourriture y était très chère) Nacho nous a invité pour une super soirée tapas-sangría dans le quartier de Providencia. Son rire et sa bonne humeur resteront définitivement un excellent souvenir d’une très belle rencontre.

 

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Santiago de Chile

Du 6 au 9 janvier + du 10 au 11 janvier 2013 - Publié le 24 février 2013

Nos amis québécois François et Bruno nous avaient recommandé de loger à la Casa Roja, une auberge de jeunesse située dans une vieille et immense maison, avec petit jardin et piscine à l’arrière.

On a donc posé nos sacs dans notre chambre avec un plafond haut de 4 mètres et on est sortis découvrir la ville. Santiago est une capitale de 7 millions d’habitants, connue pour son haut taux de pollution et son smog. Heureusement pour nous, le ciel était dégagé et il faisait grand beau. Le centre se construit autour de la place centrale qui regroupe les bâtiments principaux, la poste, la cathédrale, la maison des gouverneurs et la municipalité. Nous avons pris un peu de hauteur en grimpant le long de la jolie colline Santa Lucia. De nombreux promeneurs profitaient comme nous de ce petit oasis de verdure au milieu de la ville, agrémenté de bancs et de fontaines. Il faisait chaud, le thermomètre affichait 32°… alors que 5 jours auparavant on était plus proche du 5° en Antarctique ! Au pied de la colline, nous avons visité le sympathique marché qui concentre l’artisanat des différentes ethnies chiliennes : les mapuche et les rapa nui (de l’île de Pâques). Avant de retourner à l’auberge, petite balade bien agréable dans le minuscule quartier Paris-Londres.

Le lendemain, le réveil a sonné très tôt pour une mission particulière : envoyer notre deuxième colis du voyage. En se souvenant des soucis rencontrés lors de l’envoi du premier paquet depuis la Bolivie, on a préféré s’y prendre très tôt. Et tout s’est passé comme sur des roulettes, en deux temps trois mouvements le paquet était parti… et arrivé 8 jours plus tard en Suisse (contre 2 mois pour le précédant) !!!

Nous sommes rentrés à l’hôtel pour déjeuner puis nous avons retrouvé… Jérémy et Avi ! A peine 15 jours séparés et déjà tellement de choses à se raconter… Ils nous ont proposé une visite guidée gratuite de la ville. Avec notre jeune et jolie guide (toujours dixit Mathieu), on a alors découvert différents quartiers franchement sympa, comme celui de Bellavista. On en a également appris davantage sur la gastronomie et les boissons typiques. La visite s’est terminée au pied du Cerro San Cristóbal. Un taxi nous a emmené au sommet, d’où nous avons profité d’une jolie vue sur Santiago. La montée était parsemée de centaines de cyclistes et de joggeurs qui s’en servent comme « terrain de sport » après le travail.

Le soir, dans le quartier de Bellavista, nous avons dégusté le Pastel de Choclo, plat typique composé de purée de maïs et de viande de bœuf et de poulet. Légèrement bourratif mais excellent. Un plat pour quatre aurait suffi !!! Un petit verre sur une terrasse du quartier branché a fini la soirée en beauté. Et cette fois-ci, on a quitté Avi et Jérémy pour de bon… à moins que nos chemins se recroisent en Asie du sud-est…

 

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Punta Arenas

Du 5 au 6 janvier 2013 - Publié le 3 février 2013

Sensation bizarre que de retrouver la terre ferme après plus de 10 jours en mer… Etrange sentiment également de devoir se reprendre en main, organiser ses journées et ses déplacements… Eh oui, la belle vie de croisière c’est terminé, l’aventure reprend !!!

Et c’est par un jour spécial que nous souhaitions quitter Ushuaia : le 5 janvier. C’était l’anniversaire de Matti… Comme cadeau, il aurait le droit de passer toute la journée dans le bus ! Génial !!!

Après plusieurs chassés-croisés et nouvelles désillusions sur le système argentin, nous avons finalement réussi à acheter deux billets de bus pour Punta Arenas. Quitter définitivement l’Argentine ne nous rendait pas vraiment tristes… quarante jours dans ce pays, c’était suffisant !

Mais pour rejoindre le Chili, il fallait le mériter : on devait repasser les mêmes frontières qu’à l’aller… Comme par miracle, tout s’est déroulé très très rapidement et nous avons rejoint Punta Arenas en fin d’après-midi. Il nous restait alors une petite heure pour chercher les billets d’avion qui nous permettraient de rejoindre Santiago, la capitale. Comme on s’y attendait un peu, on a trouvé aucune agence capable de le faire et on est rentrés bredouilles à l’hôtel.

Pour terminer la journée sur une note un peu plus positive (n’oublions pas que c’était jour de fête), on s’est fait conseiller un super petit restaurant où Mathieu a finalement pu goûter au centolla, le crabe roi et au guanaco, grandes spécialités patagones.

Le lendemain, dimanche, la propriétaire de notre hôtel nous a sauvé la mise en nous prêtant sa carte de crédit pour acheter nos billets d’avion sur internet. Seules les cartes chiliennes étaient acceptées par la compagnie… Par chance, il y avait un vol le jour-même.

Avant de nous rendre à l’aéroport, nous avons été nous promener au bord de l’océan, sur les quais déserts de Punta Arenas.

 

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    mam's (mercredi, 13 février 2013 20:40)

    Mathieu, comment as-tu pu goûter du guanaco ??? Cette adorable petite bête.... :(((