Taranaki National Park

Du 26 au 27 février 2013 - Publié le 29 avril 2013

Avant d’entreprendre la grande remontée vers Auckland, nous avons décidé de faire une dernière halte dans le parc national d’Egmont, une réserve parfaitement circulaire, tout à l’ouest de l’île. Au centre du parc, le Mont Taranaki (ou Mont Egmont…) culmine à 2518m. Le genou de Mat n’étant pas encore au top, nous avons choisi une petite marche dans la «forêt enchantée», au pied du volcan. Et elle porte bien son nom… Avec les arbres tordus, les lichens qui donnent parfois de drôles de formes aux branches et la lumière qui transperce, on se serait cru dans les bois de Brocéliande. ;-)

Nous avons prolongé la balade jusqu’à la minuscule station de ski de Manganui (avec comme unique remonte-pente, un arrache-mitaines) et ses deux magnifiques chalets, dont un appartient au club alpin de la région.

Sur le sentier du retour, nous avons été interpellés par une odeur nauséabonde. Elle provenait d’un des nombreux pièges «anti-vermine» (rats, furets, (o)possums, …) disséminés sur tout le territoire néo-zélandais pour réduire leur population et ainsi protéger les espèces endémiques du pays. On a d’ailleurs pu en voir lors de chacune de nos balades. Pour venir à bout de ce fléau, il paraîtrait que les autorités ont même demandé aux locaux de ne pas freiner si un nuisible venait à passer sur la route devant leur voiture. Ceci provoque un véritable carnage sur les chaussées, pas très ragoûtant lorsqu’on découvre l’île en campervan.

Avant de rejoindre la route pour Auckland, on a fait un petit saut aux Dawson Falls, deux jolies cascades qui dégringolent sur une vingtaine de mètres dans la forêt de Taranaki.

On a fini cette jolie journée avec un petit souper sur une magnifique plage de la côte ouest avant de rejoindre la région de Waitomo pour passer une dernière nuit dans notre cher Something

Le lendemain matin, nous avons avalé les derniers kilomètres qui nous séparaient d’Auckland et nous avons passé une nuit en ville avant de prendre notre avion pour Bali, via Sydney. Notre séjour en Nouvelle-Zélande nous a vraiment enchantés, nous n’avons qu’une envie… revenir pour découvrir l’île du sud, encore plus sauvage et mystérieuse !!

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Wellington, capital city

Du 23 au 25 février 2013 - Publié le 13 avril 2013

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons repris la route pour le nord et la capitale du pays. En chemin, nous nous sommes arrêtés à Martinsborough, région connue pour son vin. Nous avons fait la tournée de quelques caves… et les dégustations qui allaient avec ! Les vins n’étaient pas vraiment folichons, mais l’expérience pas déplaisante pour autant... Leur vin doux était par contre très bon, pour le plus grand plaisir de Manon. C’est un peu joyeux que nous avons repris notre route pour Wellington, à une heure de là. En arrivant, nous avons découvert une jolie ville, assez agréable, construite le long d’une grosse crique. Par contre, difficile voire impossible de trouver une place pour notre campervan. Nous avons dû nous résigner à nous installer sur le parking en pente d’une auberge de jeunesse, qui encaisse 30 dollars la nuit par véhicule stationné !

Le soir, nous avons été voir le match d’ouverture du championnat de rugby entre les Hurricanes de Wellington et les Blues d’Auckland. Pas moins de 3 joueurs des All Blacks foulaient la pelouse ! Le match était plutôt plaisant malgré le manque d’ambiance dans le stade. On ne connaît pas bien les règles de ce sport, mais on a été impressionnés par l’intensité du jeu. Victoire logique et méritée des Blues 32 à 20. Très fair-play, les joueurs des deux équipes sont venus serrer la main des fan et signer des autographes à la fin du match. Ca faisait tout bizarre d’être à 2 mètres d’un All Black ;-) Une jolie soirée sportive !!!

Nous avons passé une nuit… renversante dans notre campervan de guingois. Le lendemain était consacré à la visite du Te Papa, le musée (national de NZ) le plus grand, le plus incroyable et le plus complet que nous n’ayons jamais vu. 5 étages d’exposition sur la faune, la flore, l’histoire, la géographie, la culture, l’art et les catastrophes naturelles du pays ! A l’extérieur, cascade, forêt, grotte, volcan, toute la nature de l’île du Nord est représentée sur quelques 250 mètres carrés !

Il faudrait au minimum 3 jours pour bien visiter cette boîte à trésor ! Nous y avons passé toute une journée… et en sommes ressortis crevés.

Pour notre dernier jour à Wellington, nous avons pris le funiculaire qui grimpe sur une petite colline qui domine la ville. Joli point de vue et surtout, départ pour la visite du jardin botanique. Une belle promenade nous a ramenés au centre-ville. De là, on a repris la voiture en direction d’Upper Hut. Cette petite ville propose le seul et unique parcours de frisbee golf de l’île du Nord. Grosse pensée pour nos amis de l’amicale du CWS en faisant voler nos disques entre les 18 paniers du tracé. Un bon petit moment de détente au calme, dans un très joli parc.

Nous avons ensuite quitté la région de Wellington direction le nord-ouest et le volcan Taranaki.

 

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Cape Palliser

Du 21 au 23 février 2013 - Publié le 13 avril 2013

Pas trop envie de sortir du van ce matin-là… Il pleuvinait et un grand vent balayait la côte isolée. Il faisait très froid. Nous nous sommes préparés un vrai bon petit déjeuner, avec tartines, salade de fruits frais, yoghurt et chocolat chaud aromatisé avec des gousses de vanille de Huahine. On a finalement trouvé la motivation pour aller se promener vers le phare de Cap Palliser, quelques kilomètres plus au sud, en espérant voir les colonies d’otaries à fourrure. Arrivés au pied du phare, nous avons déjà aperçu notre première otarie au bord de l’eau ! Nous sommes allés à sa rencontre. Par chance, elle n’était pas vraiment effrayée et nous avons bien pu bien l’approcher. Affalée sur un gros rocher, elle nous observait, se grattait, se dandinait dans tous les sens pour trouver LA position agréable pour la prochaine sieste... C’est vraiment sympa d’observer ces animaux.

On a continué à avancer sur la côte et découvert plusieurs dizaines de ces paisibles animaux que le mauvais temps ne semblait pas déranger. Nous avons ensuite gravi les 248 marches qui séparent le phare du parking. Celui-ci a été construit en 1847 et a fonctionné au pétrole jusque dans les années 50. Il a été progressivement modernisé et est aujourd’hui commandé depuis Wellington. Le gardien du phare a tiré sa révérence en 1987… De là-haut, on avait une jolie vue sur la belle côte de sable noir. On pouvait aussi observer les otaries batifoler dans la mer déchaînée. En redescendant, nous avons croisé un moutonnier qui nous a indiqué une petite marche à faire en direction d’une jolie petite cascade et son bassin, dans un cadre grandiose entre deux immenses falaises. Comme nous étions absolument seuls une nouvelle fois, un peu perdus au milieu de nulle part, nous avons profité de nous laver de la tête aux pieds. Et propres comme des sous neufs, nous sommes retournés vers Something. Sur le chemin du retour vers Ngawi, nous nous sommes arrêtés vers une autre colonie d’otaries. Il s’agissait en fait d’une nurserie et on a eu la chance d’observer beaucoup de bébés. Trop mignons et curieux, les jeunes s’approchaient très près de nous… Quel bonheur de pouvoir se poser dans les rochers et observer leur frimousse si attendrissante !!!

 

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Mount Bruce

Du 20 au 21 février 2013 - Publié le 7 avril 2013

Le lendemain, on a passé une grande partie de la journée dans le centre hyper bien conçu de Mount Bruce, un modèle dans son genre. Une petite exposition, moderne, interactive et attrayante, pour petits et grands, expose le problème de la mise en danger de plusieurs espèces endémiques à cause de la destruction de leur habitat et de l’introduction de prédateurs. La visite continue par une jolie promenade dans une forêt parsemée de volières où vivent les oiseaux en convalescence et ceux que le centre conserve pour la reproduction et la survie de l’espèce. Nous avons observé un kokako, un takahe, plusieurs kakas, un couple de hihis et quelques kakariki. Comme tous ces noms doivent certainement vous parler, nous laissons le soin aux intéressés de regarder à quoi ces animaux ressemblent dans nos photos ou sur google… ;-) Mais la grande star du parc était évidemment… le kiwi !! Nous avons vu deux kiwis de l’île du Nord, un brun et un blanc, beaucoup plus rare ! Comme ces oiseaux si attendrissants vivent la nuit, c’est dans une salle obscurcie que nous les avons observés. On a même eu la chance de voir un bébé kiwi se faire nourrir par un gardien. Tellement adorable !!! Nous avons encore reçu plein d'informations intéressantes à propos de ces curieux volatiles par un soigneur qui commentait la "becquée" : l'unique oeuf pondu par la femelle et couvé par le mâle, représente le 20% de la taille femelle ! C'est le plus important ratio chez les oiseaux. A cause des prédateurs introduits par l'homme, sur 20 poussins, un seul atteindra l'âge adulte. Il y a 70 autres kiwis qui vivent dans la réserve et qui sont bientôt prêts à être relâchés sur l’île du Nord.

Après ce beau moment de découverte, nous avons continué notre route jusqu’à la pointe sud de l’île, Ngawi.

 

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  • #1

    Djo (samedi, 13 avril 2013 16:23)

    Tous ces oiseaux avec k , intéressant pour le scrabble, mais inconnus dans le petit Larousse !!!???.dommage .
    Mais merci pour toutes vos infos et photos. Bonne suite
    Bisous.

Tongariro National Park

Du 18 au 20 février 2013 - Publié le 6 avril 2013

Contents de ne pas s’être fait coller pendant la nuit (l’amende pour camping sauvage est de 200 dollars), nous avons quitté notre parking un peu bruyant pour déjeuner plus loin au bord du lac. Les joggeurs nous saluaient tous au passage. Les Kiwis sont vraiment des gens gentils qui ont le contact facile.

Après un petit passage en ville pour charger les batteries des appareils et nous connecter à internet (tâche délicate en NZ car le wi-fi est payant partout, sauf au McDo et à quelques rares endroits bien cachés), on a longé la rive est du lac en direction du Parc National du Tongariro.

Pour passer la nuit, on nous avait parlé d’un camping gratuit au bout d’une route en terre. Après une dizaine de kilomètres sur une route défoncée et après avoir perdu notre chemin à plusieurs reprises, nous avons fini par arriver à une sorte de terrain vague, planté au milieu de nulle-part, juste après une zone de déforestation intensive. Pas tellement accueillant comme camping… De plus, le démarreur électrique de Something étant un peu capricieux, on a préféré rebrousser chemin pour ne pas se retrouver coincés dans ce no man’s land. On a donc continué la route jusqu’au camping DOC (Department of Conservation) payant, plusieurs kilomètres plus loin. On y a fait la connaissance de Florian et Anne-Laure, un jeune couple de Français en working holiday (ils bénéficient d’un visa spécial de vacances/travail, comme beaucoup de Français en NZ et en Australie). En quelques semaines de travail, ils avaient déjà des tas d’anecdotes rigolotes à nous raconter. Encore plus incroyable, Anne-Laure nous a expliqué qu’avant d’arriver en Nouvelle-Zélande, elle a fait les vendanges en Suisse. Quand elle nous dit à quel endroit et chez qui… on a explosé de rire !! C’est à Blonay, chez notre ami Xavier qu’elle a été engagée… On a alors parlé de son fromage, de sa raisinée et de son marché paysan. Après quelques bières et une séance photo obligatoire, il était temps pour nous d’aller nous coucher car le lendemain, nous avions une longue journée devant nous.

 

Réveil difficile à 5h30 du matin pour le fameux Tongariro Alpine Crossing, une marche de 19 kilomètres au pied de 3 volcans en activité, considérée comme l’ «une des plus belles randonnées d’une journée au monde». Les Monts Tongariro (1968m), Ruapehu (2797m) et Ngauruhoe (2290m) dominent le Parc National du Tongariro, dont une partie se transforme en station de ski l’hiver. Comme le volcan Tongariro est entré en éruption en novembre dernier, une seule moitié de la traversée, heureusement la plus jolie, reste ouverte à la balade.

Nous savions que la réputation de l’endroit n’était plus à faire, mais on ne s’attendait tout de même pas à voir autant de monde : le tracé montagneux s’était transformé en autoroute à touristes, créant même quelques bouchons dans certains passages plus étroits… Quel cirque !!

Heureusement, la beauté du site (devenue la terre du Mordor dans le Seigneur des Anneaux) nous a fait oublier les gens autour de nous. Nous avons même décidé de gravir le volcan Ngauruhoe (la montagne du Destin dans le film) et ses 700m de dénivelé, le long d’une coulée de lave dont les morceaux qui s’en détachent rendaient la montée ardue, car ils roulaient sous nos pieds. Arrivés en haut, la vue sur l’intérieur du cratère et les alentours en valait largement la chandelle. Nous avons fait la connaissance de Caroline et Anabelle, deux sympathiques Françaises. N’ayant aucun anneau à jeter, nous sommes redescendus par la voie la plus simple, la plus rapide et certainement la plus rigolote, courir droit en bas la pente dans l’amoncellement de pierres volcaniques. Assez casse-gueule mais trop fun !

On a terminé la marche jusqu’au spectaculaire Cratère Rouge, un immense creux dans le volcan avec des nuances de rouge absolument incroyables. En contrebas, les jolis lacs émeraude et le lac bleu complétaient le paysage magique et unique du Tongariro. Tout simplement magnifique, on était trop déçus de ne pas pouvoir rester plus longtemps pour admirer toutes ces belles choses. Nous devions faire demi-tour car le bus nous attendait au début du chemin pour nous ramener au parking. Retour express et douloureux, avec des pieds qui commençaient à sentir les presque 9 heures de marche de la journée et le genou de Mathieu qui le faisait passablement souffrir.

Arrivés au «camp de base», on a partagé un bon moment avec nos Françaises et on a rejoint le camping pour une bonne nuit bien méritée.

 

Au réveil, le genou de Mathieu n’allait pas vraiment mieux et nos projets de randonnée sur le domaine de Whakapapa étaient donc fortement compromis. Nous nous sommes tout de même rendus dans cette station de ski afin de voir si une petite marche à plat était envisageable. La route qui mène au départ des téléskis serpente sur les flancs du volcan Ruapehu, taillée dans les coulées de lave. Il n’y a pas un arbre ni un arbuste, seuls la mousse et le lichen poussent sur ces roches volcaniques. Un spectacle lunaire.

Arrivés sur place, nous nous sommes renseignés sur les différents parcours possibles. Tous semblaient trop difficiles pour Mathieu car les chemins n’étaient pas vraiment tracés et qu’ils étaient composés comme le volcan d’hier, de roche et de pierre volcanique plutôt instable. Nous nous sommes donc rabattus sur une petite promenade au bas de la station, histoire de visiter un nouveau lieu de tournage du Seigneur des Anneaux (on pourrait presque croire qu’on est fan… ;-)), le Meads Wall. Puis nous avons repris la route pour notre prochaine étape, la petite bourgade de Mont Bruce où se trouve le centre national de sauvegarde des kiwis et d’autres espèces endémiques menacées d’extinction. En chemin, petite halte pour voir les bucoliques chutes d’eau de Tawhai, autre lieu de tournage de la trilogie de Tolkien (là où Gollum pêche son poisson !).

Pour passer la nuit, on a parqué Something au bout d’une petite rue sans issue, perdue au milieu de la forêt, nickel bleu ciel !

 

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  • #1

    Etienne & Claire (mercredi, 10 avril 2013 11:16)

    Vos photos du Tongariro Alping Crossing n'ont rien à voir avec les notres. Y'a pas à dire, le soleil ça fait toute la différence !

Rotorua &Taupo

Du 15 au 18 février 2013 - Publié le 5 avril 2013

Nous avons repris la route pour nous éloigner des plages et nous diriger vers le milieu des terres. En quittant la péninsule, nous avons traversé une région où pousse le 80% de la production mondiale de kiwis. Les fruits murissent sur des vignes, les plantations ressemblent beaucoup aux vignobles de chez nous. Chaque propriété est entourée par une immense haie qui sert de coupe-vent.

En route, nous avons pris deux auto-stoppeurs français qui découvrent la Nouvelle-Zélande en stop. Ensemble, nous avons roulé en direction de la Bay of Plenty et traversé Tauranga, la 4ème plus grande ville du pays. On a déposé Clément et Alicia sur la route qui mène à Rotorua car avant de rejoindre la ville nous avons fait un détour par Matamata. C’est cet endroit vallonné que Peter Jackson avait choisi pour construire Hobbitebourg, le village des gentils petits hobbits du Seigneur des Anneaux. Depuis la fin du tournage, les 38 charmantes petites maisons ont été conservées et on peut les visiter. Le sentiment de se retrouver plongé dans le monde de Frodon, Sam, Bilbon et compagnie était vraiment sympa. La guide nous a appris des tas d’anecdotes sur le tournage du film et les caprices du réalisateur. Pour Mathieu, c’était une découverte, lui qui n’a JAMAIS vu la trilogie.

On a rejoint Rotorua en fin de journée et comme nos auto-stoppers nous avaient parlé d’un joli petit camping au bord d’un lac un peu perdu, nous avons terminé les kilomètres qui nous séparaient de ce petit paradis.

Juste le temps de se faire à souper, et la nuit est tombée.

 

Le lendemain, nous avons profité du cadre magnifique pour nous reposer. Mathieu a essayé la pêche à la mouche (au sens propre…), dans le joli lac Rerewhakaaitu, sans succès. De mon côté j’ai tenté d’avancer un peu le blog… On a rencontré des locaux habitués du camping qui nous ont indiqué le chemin pour nous rendre à la Kerosene Creek, où nous souhaitions aller le lendemain.

 

Après une nuit bien frisquette, on ne pouvait pas rêver mieux que d’un bain chaud… On a rejoint Kerosene Creek, qui figurait sur la liste du top 5 des activités gratuites à faire sur l’île du Nord que Jamie nous avait gentiment donnée. Imaginez une petite rivière qui coule dans une belle forêt, avec des petites chutes d’eau qui tombent dans un bassin où l’eau atteint les 38°… Le bonheur !!! La petite odeur de pétrole, comme son nom l’indique, ne nous a pas dérangés. A part un «vieux-tout-nu» qui semblait y avoir pris ses quartiers, nous étions seuls à en profiter !

De retour au van, nous avons déjeuné puis nous avons rejoint Wai-o-Tapu, une zone d’activité thermale située dans une réserve naturelle entourée d’une forêt d’arbres endémiques de la NZ. Nous avons découvert plusieurs cratères avec des fumerolles, des étendues d’eau chaude et froide de toutes les couleurs et des mares de boue bouillonnante. C’était passionnant et on s’est vraiment rendu à quel point la région de Rotorua est très active au niveau volcanique. Les différentes couleurs de l’eau sont dues aux composants chimiques : jaune pour le soufre, orange pour l’antimoine, rouge pour l’oxyde de fer, vert pour l’arsenic, blanc pour la silice, noir pour le carbone et violet pour le manganèse. Une forte odeur de soufre se dégageait de certains cratères, ce qui rendait parfois l’air irrespirable.

On a repris la route en direction de notre prochaine halte, Taupo et son grand lac. En chemin, on a fait une courte pause au Prawn Park, une espèce de parc d’attraction basé sur la crevette. C’est le seul élevage de crevettes à l’eau thermale au monde. On voulait voir la tête de ces ptites bêtes mais pour marcher autour des bassins, il fallait payer, donc on a renoncé.

Un peu plus loin, on a admiré les Huka Falls, des chutes d’eau spectaculaires. La rivière Waikato se resserre et forme un couloir où l’eau arrive à grande vitesse et se jette 7 mètres plus bas avec une puissance impressionnante.

Arrivés à Taupo de nuit, on a parqué Something sur un parking au bord du lac pour une nuit en «camping sauvage».

 

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La péninsule de Coromandel

Du 12 au 15 février 2013 - Publié le 4 avril 2013

Nous avions rendez-vous à l’extérieur de la ville chez Wicked Campers (= les méchants campeurs, ça promettait…), la seule et unique compagnie basée à Auckland qui possédait encore un van disponible. Grosse déception en voyant Something (c’est son nom…), car ce véhicule n’avait rien à voir avec celui que nous avions vu sur internet et pensé réserver. Peu importe, on fera avec. Mais il restait une épreuve : la conduite à gauche !!! Après une petite appréhension, tout est devenu très facile pour Mathieu, même à travers Auckland, bon test d’entrée !

Nous avons pris la direction de la péninsule de Coromandel. En chemin, on s’est arrêtés dans une station ornithologique (Shorebird Centre) où nous avons fait une petite marche en bord de mer sous un soleil et une chaleur accablants. Les marais étaient presque à sec, pas grand-chose à voir si ce n’est quelques mouettes, échasses et pluviers. 

Nous avons continué notre route et sommes arrivés sur la magnifique côte ouest de la péninsule. La route serpente le long d’une succession de petites criques aux couleurs et aux formes vraiment extraordinaires. Peu avant l’arrivée à Coromandel Town, où nous souhaitions passer la nuit, nous avons emprunté un petit chemin de terre qui nous a mené vers la jolie petite cascade de Waiau. On a profité de se baigner pour se rafraîchir un peu. Plus loin sur la route, nous avons fait une courte balade au milieu d’une forêt de kauris vieux de 600 ans. Ces gigantesques arbres endémiques du nord de la Nouvelle-Zélande peuvent vivre jusqu’à 4000 ans et atteindre 20 mètres de circonférence !! Par chance, ceux-ci n’ont pas été abattus par l’industrie forestière, car ils se trouvaient sur une parcelle privée abritant des mines d’or. Ils sont aujourd’hui protégés et commencent à repeupler les forêts du pays.

Coromandel Town est une petite bourgade où il fait bon vivre et où la pêche et l’industrie de la moule et de l’huître tiennent un rôle important.

Nous souhaitions passer la nuit en camping sauvage, mais depuis quelque temps cette pratique n’est plus tolérée dans la péninsule et même réprimandée. Nous avons donc dû nous résigner à nous rendre dans un camping où par chance Peter, le propriétaire nous a fait un prix d’ami. 

 

Le réveil a sonné tard ce matin-là… Nous avons pris un bon petit déjeuner afin d’être d’attaque pour une nouvelle journée sur les routes de Nouvelle-Zélande. Nous avons pris la direction de Hahei, à l’est de la péninsule, petite ville de 270 habitants (7000 en été !!!), célèbre pour sa Hot Water Beach. Durant le trajet, pas grand-chose à voir, nous nous sommes seulement arrêtés dans un grand supermarché afin de remplir notre glacière et notre garde-manger. Quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés sur cette fameuse plage longue de 2 kilomètres où les nombreux visiteurs s’entassent sur une portion de 100m de large… Il y a une bonne raison à cela : pendant la marée basse, chacun apporte sa pelle et creuse un trou dans le sable pour profiter de l’eau chauffée par la lave qui se trouve sous la plage. L’eau est parfois si chaude qu’on se brûle les pieds, il faut bien choisir son emplacement ou jouer avec les arrivées d’eau chaude et d’eau froide, souvent séparées que de quelques dizaines de centimètres. Opportunistes, on a récupéré le jacuzzi naturel d’un kiwi (pas l’oiseau, ni le fruit ;-)). Température idéale et super moment de détente malgré la proximité du voisinage !!

Mathieu, bien décidé à ne pas payer la nuit cette fois-ci, a opté pour une nouvelle technique, qui allait s’avérer être la bonne : demander à l’habitant la possibilité de garer notre van dans sa propriété ! Soulagés d’avoir un emplacement pour la nuit, nous sommes partis pour le bord de mer à quelques mètres de là pour un délicieux petit souper. Pour couronner le tout, un dauphin est venu dans la baie nous gratifier d’une série de sauts absolument grandioses et le coucher de soleil qui a suivi a définitivement rendu cette journée inoubliable.

 

Pendant le déjeuner sur notre jolie plage, nous avons fait la connaissance de Robina, une gentille Australienne établie en Nouvelle-Zélande depuis 15 ans. Elle nous a proposé de passer une nuit sur sa parcelle. On a donc laissé Something sur la plage et on a rejoint Cathedral Cove, une grande plage cachée, à une heure de marche. En arrivant sur place, on a tout de suite vu l’immense arche de pierre qui sépare la plage en deux parties. Un endroit vraiment magnifique qui l’aurait été encore plus s’il n’y avait pas eu 300 touristes sur la plage… 

Petite sieste dans un coin moins fréquenté, puis retour à Hahei Beach. C’était alors l’occasion rêvée de tester notre nouveau jouet acquis à Auckland : la douche solaire ! On a choisi le coin le plus désert de la plage et on a passé chacun notre tour sous l’eau pendant que l’autre cachait tant bien que mal avec son linge… Très rigolo !

On a profité des derniers rayons du soleil pour préparer le souper et on a rejoint la parcelle de Robina pour notre dernière nuit dans la péninsule de Coromandel. 

 

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Auckland, welcome to Kiwiland !!!

Du 10 au 12 février 2013 - Publié le 3 avril 2013

On a quitté des amis lors de notre départ de Papeete, et on en a retrouvé d’autres à notre arrivée à Auckland ! On a passé de bonnes mains en bonnes mains, quel sentiment agréable !!

Jamie, que nous avions rencontrée à Sucre en Bolivie est venue nous chercher à l’aéroport avec son fiancé Paul. Ils nous ont directement emmenés dans le grand parc de One Tree Hill pour un petit pique-nique dominical. Quelle joie de retrouver un climat tempéré et pas humide. De nombreuses familles profitaient comme nous du beau temps pour se retrouver dans cette immense étendue verte aménagée.

On a passé un super moment avec nos amis, on s’est racontés la suite de nos voyages respectifs depuis la Bolivie et on a appris des tas de choses intéressantes sur la Nouvelle-Zélande et Auckland en particulier… Par exemple, que la ville d’Auckland est bâtie sur 50 volcans endormis et que le magma bouillonne à 100km juste au-dessous. On est montés au sommet du cône volcanique Maungakiekie, où se situait à l’époque un pa, un village maori fortifié, la plus grande forteresse du pays.

Puis, Jamie et Paul nous ont conduit à notre hôtel au centre-ville.

Le lendemain, petite balade dans le centre de la «cité des voiles», qui doit son surnom aux milliers de bateaux amarrés dans sa marina. Parmi eux, le bateau Team New Zealand de la coupe de l’America 1997 sert à présent à promener les touristes dans la baie. On sent que la culture du rugby est très présente. Plusieurs magasins «We are the champions» proposent tout un tas d'articles à l’effigie des All Blacks... évidemment !!

En nous promenant dans les rues, nous avons également remarqué l'immense communauté asiatique qui peuple la ville. Tout comme en Polynésie, des Chinois et des ressortissants d'autres pays d'Asie se sont installés en Océanie depuis plusieurs décennies...

Nous avons bien apprécié la ville avec un bon contraste entre les buildings modernes et les maisons plus anciennes. Comme en Polynésie, il y a une immense communauté asiatique, installée ici depuis longtemps.

 

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  • #1

    Mam's (jeudi, 04 avril 2013 13:09)

    Très bonne l'idée de faire paraître un article par jour !
    Par petites tranches, vos récits seront encore plus captivants et nous laisseront le temps de vous localiser plus précisément sur internet. Super!
    Vous allez bien vite, à ce rythme, rattraper le "train" en route...
    Alors, à demain !
    Bisous à vous 2

Tahiti, le retour

Du 6 au 9 février 2013 - Publié le 30 mars 2013

De retour sur Tahiti, nous avons retrouvé Vatea chez lui. Le temps a filé tellement  vite que nous avons eu l’impression de l’avoir quitté la veille ! On a passé la soirée tranquille à préparer notre passage en Nouvelle-Zélande. Le jour suivant, nous l’avons consacré au shopping : perles, paréos, etc, dans le centre de Papeete... Nous avions envie de ramener quelques bijoux avec des perles noires de Tahiti. Claire et Etienne nous ont conseillé d’aller voir Liliane, la femme d’un gendarme de l’Hexagone, qui s’est reconvertie dans la confection d’artisanat.

Nous lui avons commandé plusieurs montages que nous sommes allés chercher chez elle le lendemain matin. Nous voulions les renvoyer par poste depuis la Polynésie, car c’est très bon marché. Nous sommes donc allés à la poste centrale et avons préparé notre paquet dans les règles de l’art. Tout s’est passé à merveille jusqu’au moment où la postière nous a dit que les envois par bateau étaient impossible pour la Suisse (alors que c’était écrit « Tous pays »…) Elle nous a aussi informé que les bijoux ont la fâcheuse  tendance de disparaitre aux douanes et qu’il vaut mieux ne pas les envoyer… Idéal.

Nous avons donc dû revoir nos prétentions postales à la baisse et nous avons dû nous résigner à n’envoyer que les souvenirs qui prenaient de la place dans notre sac, car par avion, les prix s’envolent… ! On a gardé nos perles en espérant trouver une solution pour ne pas avoir à se les trimbaler les 5 derniers mois du voyage…

L’après-midi, nous avons décidé de découvrir un peu plus l’île de Tahiti. En scooter, nous avons pris la direction du fameux « trou du souffleur ». A peine sortis de la ville, nous avons constaté que l’île n’était pas si moche que ça, avec ses plages de sable noir et ses spots de surf. Nous avons parcouru une trentaine de kilomètres en bord de mer et nous sommes arrivés à destination ! Le trou du souffleur consiste en fait en une grotte creusée au niveau de la mer. Lorsque les vagues s’engouffrent à l’intérieur, elles chassent l’air par une petite ouverture dans la falaise près de la route. Ça fait un bruit effrayant et un souffle d’une puissance phénoménale s’échappe de ce trou ! Impressionnant !!! Les habitués nous ont raconté que la mer n’était pas trop déchaînée ce jour-là et que la puissance n’était vraiment pas à son maximum… Ah bon, et bien qu’est-ce que ça doit être quand il y a du vent !

En fin d’après-midi, nous avions rendez-vous avec Claire, Etienne et sa maman qui nous a invités à manger chez elle le soir ! Nous nous sommes rendus tous ensemble chez Liliane, car eux aussi avaient des bijoux à récupérer. Le souper fût un vrai délice : poisson à la Tahitienne, gratin de patates douces et un bon cake avec fruits frais en dessert… Hmmm !!! On a passé une soirée merveilleuse en compagnie de ces si gentils gens ! Ils ont même accepté de rapporter nos perles jusqu’en France et de les envoyer depuis Paris, pour plus de sécurité. Plus incroyable encore, ils se sont proposés pour venir nous chercher le lendemain matin, chez Vatea, à 6h00, pour nous emmener à l’aéroport… On était vraiment émus par tant de générosité et de gentillesse ! Nous sommes rentrés assez tard et nous n’avons malheureusement pas vu Vatea pour le remercier et lui dire au revoir.

Au petit matin, nous sommes partis pour l’aéroport en compagnie de nos amis. Pour la petite histoire, nos perles sont bien arrivées en Suisse, une semaine après note départ de Polynésie ! ;-)

 

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    mam's (samedi, 30 mars 2013 18:29)

    Super pour les perles... allons donc tous chez Gaby se choisir un petit collier pour Pâques !!! Qu'on se le dise...
    C'est chouette de faire de pareilles rencontres !
    Vous avez beaucoup de chance... il faut dire que vous le valez bien !
    Bonne suite et gros becs

  • #2

    baudy liliane (lundi, 06 mai 2013 06:40)

    coucou les amis, je suis venue faire ma curieuse ! merci encore de votre confiance pour les bijoux, j'espère qu'ils sont arrivés à bonne destination ;)
    pour vos amis, n'hésitez pas à aller voir ma page facebook Lili B. Perle de Tahiti !!
    Bonne continuation à vous deux ! bisous ! Nana !!

Fakarava, magnifique atoll pour une belle rencontre

Du 2 au 6 février 2013 - Publié le 24 mars 2013

En arrivant à Faka, les éléments n’étaient pas non plus vraiment de notre côté ! Après un premier survol de la piste, le pilote a procédé au délicat atterrissage…. Chapeau bas aux pilotes de la compagnie Air Tahiti, dont les compétences nous ont épaté lors de nos vols dans des conditions météo parfois très défavorables.

A la descente de l’avion, nous avons été accueillis par Jacques, le sympathique propriétaire de notre pension. Nous avons aussi fait la connaissance de Claire et Etienne, qui habitent en région parisienne. Un couple hyper sympa, avec qui on a bien sympathisé. Une magnifique rencontre !

Comme il ne faisait vraiment pas beau (encore… ;-)), nous sommes restés à la pension et avons discuté avec nos nouveaux amis. Etienne, pompier professionnel sur Paris (ça, ça plaît à Mat !) et Claire, infirmière, sont venus passer des vacances en Polynésie car la maman d’Etienne est psychologue scolaire et travaille un peu partout sur les îles, au gré des demandes des enseignants. Avant de rejoindre Tahiti, ils ont passé quelques jours tous les trois en Nouvelle-Zélande. On en a donc profité pour leur poser plein de questions sur notre prochaine destination !!

Le lendemain, la météo n’était pas franchement meilleure que la veille... On a néanmoins profité d’une éclaircie pour enfourcher les vélos de la pension et partir visiter l’atoll. On a roulé sur l’unique route, sans vraiment savoir où on allait… Un peu comme Forrest Gump, on s’est dit qu’une fois au bout du motu, on ferait demi-tour… Mais voilà, le motu était grand et au bout d’une bonne heure, nous n’avions toujours pas atteint la mer. Le temps s’est rapidement gâté et nous avons décidé de rentrer. Un retour interminable, face au vent et à la pluie qui a fait son apparition sur un faux plat montant… Mathieu a bien failli lancer son vélo à la mer tant il en avait marre ! En arrivant à l’auberge, nous avons jeté un œil à la carte de l’île pour comprendre le trajet parcouru. On s’est alors rendu compte qu’on avait roulé sur une quarantaine de kilomètres aller-retour, et qu’il aurait fallu en parcourir encore quarante de plus pour rejoindre le bout du motu…

Le jour suivant, nous sommes partis pour une journée snorkeling sur les belles plages au nord de Faka. Une fois arrivés à la hauteur de l’aéroport, nous avons été interpelés par des petits cris aigus de détresse. Après avoir cherché à gauche et à droite, nous avons découvert un petit chaton, super mignon, coincé dans un cactus ! Nous l’avons sorti de cette fâcheuse position et avons cherché à comprendre ce qu’il faisait là. La réponse est arrivée malheureusement assez vite, lorsque nous avons trouvé ses trois petits frères dans la poubelle devant l’aéroport ! Un moment vraiment difficile pour nous qui aimons tant les chats ! On ne savait pas qu’en faire… Les ramener au village ? Chez qui ? A la pension ? Les laisser où on les avait trouvés ? Et les chiens ? Un vrai casse-tête. Finalement, on a décidé de les  amener au village avec l’espoir de trouver un habitant d’accord de les recueillir. On savait que certains Polynésiens avaient des chats pour chasser les rats qui sont nombreux sur l’île. Malheureusement, personne n’a répondu favorablement à notre demande ! On nous a conseillé de les laisser à l’aéroport, car il y avait plus de chance que quelqu’un les prenne à cet endroit. Nous sommes donc retournés à l’aérodrome à vélo avec les 4 chatons dans le panier. Ils n’appréciaient guère ce moyen de transport et ils nous ont redonné pas mal de fil à retordre... Après une courte discussion avec la femme qui tenait le snack de l’aéroport, elle nous a dit qu’elle allait les prendre pour ses parents ! Peut-être bien un happy end, en tout cas on a voulu y croire...

La boule dans la gorge, nous avons finalement été faire un peu de snorkeling sur la côte, où nous avons rencontré quelques pointes noires et une belle variété de coraux ! Fakarava est reconnue pour avoir les fonds coralliens les plus beaux de Polynésie, car ceux-ci ont été épargnés par le phénomène El Niño !

Sur le chemin du retour, nous avons encore visité les boutiques d’artisanat et une nouvelle ferme perlière. Le greffeur avait déjà fini son travail, mais le gentil propriétaire nous a fait voir la récolte du jour. Mathieu a alors découvert une perle pour laquelle il a littéralement eu le coup de foudre. On nous a invité à repasser le lendemain pour voir le travail de la greffe ! Nous avons ensuite filé vers Dive Spirit, une école de plongée que Claire et Etienne nous avaient recommandé. On y a fait la connaissance de Matías, un moniteur espagnol excellent avec qui Mathieu a décidé de faire son tout premier baptême de plongée le lendemain.

Vous connaissez donc déjà le programme de l’avant-dernière journée sur ce bel atoll... Après un bon petit déjeuner, nous sommes partis pour la ferme perlière. Nous avons enfin pu admirer le travail précis et rapide du greffeur. En deux temps trois mouvements, il entre-ouvre l’huître, découpe la poche perlière, retire la perle ou le keshi (si l’huître a rejeté le nucléus, la nacre va se déposer sur le greffon, ce qui donne un keshi). Si la perle est belle, l’huître sera regreffée avec un nucléus de la taille de la perle extraite. S’il y a eu rejet ou qu’une perle est de mauvaise qualité, l’huître ne sera plus utilisée, sauf pour être mangée (les Polynésiens raffolent de son muscle)… Dur, dur, la vie d'huître !

Comme on imagine que vous n’avez pas forcément tout assimilé, voici quelques explications plus détaillées : http://www.tahitimagicpearl.com/explication.php?osCsid=eu4s0cpj2rmfmni43tb2ob23k1

Mathieu a demandé à revoir «sa» perle de la veille et à connaître le prix de celle-ci. Le vendeur a alors expliqué qu’il ne pouvait pas vendre les perles directement aux touristes, qu’elles doivent d’abord être envoyées à Tahiti pour le contrôle de l’épaisseur de la nacre (min 0,8mm) et l’estimation de sa valeur… Il a tout de même fini par craquer devant l’insistance et les yeux brillants de Mathieu ! Nous ne saurons jamais le prix exact de cette perle, mais peu importe… Le propriétaire, si gentil, nous a offert en prime 6 keshis (dont la valeur au kg et plus chère que celle des perles) !

C’est tout heureux que nous avons rejoint nos amis français qui se reposaient après leurs deux plongées matinales avec Matías. Nous avons dîné tous ensemble et écouté le moniteur parler de ses expériences de plongée. Deux heures plus tard, après les explications d’usage, c’était au tour de Mathieu de se jeter à l’eau. Comme il y avait trop de courant vers les passes, le baptême a eu lieu devant le centre de plongée, dans un beau jardin de corail. Une plongée toute simple de 45 minutes, à 8 mètres de profondeur. Une bonne découverte pour Mat, tout heureux de cette nouvelle expérience. Peut-être que le brevet de plongée suivra lors de la suite de notre voyage, en Thaïlande pourquoi pas…

Le dernier jour, nous sommes partis pour les plages de sable blanc que nous n’avions pas vues après l’épisode des chatons. Nous avons alors découvert un décor de rêve, nous étions seuls au monde, c’était la classe mondiale ! Nous avons été nager avec les requins à pointe noire et avons découvert encore de nouveaux petits poissons magnifiques ! Après un bon pique-nique à l’ombre d’un cocotier et quelques dernières photos sur cette plage idyllique, nous sommes retournés à la pension pour y faire nos bagages et prendre l’avion qui nous ramenait sur Tahiti pour les tous derniers jours de notre séjour en Polynésie. 

Fakarava est indéniablement notre deuxième coup de coeur en Polynésie après Maupiti, si vous avez la chance d'y aller un jour, vous penserez bien à nous ;-)

 

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Tikehau, sous des trombes d'eau

Du 30 janvier au 2 février 2013 - Publié le 30 mars 2013

Lorsque notre avion a survolé l’atoll, on a été surpris de sa taille. On se l’imaginait beaucoup plus petit, alors qu’il fait quand même 26 kilomètres !!

Marie-Françoise, la propriétaire de notre pension est venue nous chercher à l’aérodrome. Au port, nous avons fait la connaissance d’Assam, son conjoint puis nous avons rejoint le motu en bateau. 20 minutes plus tard, on a découvert la petite île déserte et notre bungalow pour les trois prochains jours, avec vue sur le lagon. Personne, pas de bruit si ce n’est celui de la mer, le calme, la tranquillité, bref le paradis pour se reposer !

On a tout de suite enfilé notre matériel de snorkeling et on a découvert le récif et les jolis poissons. Tikehau est l’atoll le plus poissonneux de Polynésie. On dit que quand les plongeurs descendent au fond de l’eau, ils ne voient pas la lumière du jour tant il y a de poissons qui nagent à la surface… Malheureusement, nous n’avons pas eu vraiment le temps de profiter du merveilleux lagon. Le vent s’est levé en soirée et a amené avec lui des nuages menaçants. Le lendemain, le vent soufflait toujours, mais le ciel était partiellement dégagé. Assam, qui allait chercher du poisson dans un parc à poissons pour le souper, nous a déposés sur une minuscule île au milieu de l’atoll. A part une ancienne ferme perlière qui tombe en ruine, l’intérêt de ce petit motu est sa station de nettoyage des raies mantas. Les raies empruntent un passage pas trop profond où des petits poissons et autres crevettes viennent les nettoyer de fond en comble.

Nous nous sommes mis à l’eau, assez effrayés mais franchement excités  à l’idée de pouvoir se retrouver nez-à-nez avec ces monstres pouvant atteindre 6 mètres.  La houle rendait la visibilité très mauvaise, ce qui avait tendance à ne pas vraiment nous rassurer. Nous avons fait un, deux, puis trois passage, mais nous n’avons rien vu. Mathieu a plongé le plus profond possible pour essayer de les débusquer, mais il n’y avait aucune raie à l’horizon ! C’était vraiment frustrant car on nous avait dit qu’elles étaient toujours là en général. On était même sensés les voir depuis la petite île ! Elles étaient probablement parties à cause du mauvais temps qui s’installait. De retour sur notre motu, le temps a viré à la tempête et nous n’avons plus rien pu faire de notre séjour sur Tikehau… Pendant la nuit, plusieurs cocotiers sont tombés sous la force du vent et un pan de mur de la maison de Marie-Françoise s’est même arraché ! Quelle grosse déception de ne pas pouvoir profiter davantage de ce petit coin si paradisiaque…

Le surlendemain, nous devions prendre notre vol pour Fakarava, la dernière étape de notre petit tour en Polynésie. Le trajet en bateau entre le motu et l’aéroport a été épique… 50 minutes (pour 20 à l’aller) sur une mer complètement déchaînée avec notre petite embarcation en alu, franchement malmenée par d’énormes vagues… Incroyable même que le vol n’ait pas été annulé, dans de telles conditions ! Ouf !!

 

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