Lima

Publié le 11 octobre 2012

C’est donc par avion que nous avons rejoint la capitale péruvienne. On a atterri sans encombre avec notre petit avion à hélice à l’aéroport de Lima. Il ne nous restait plus qu’à rejoindre Miraflores, un des beaux quartiers de la ville où se situait l’appartement de notre couchsurfeuse suisse Isabelle. Nous avons été accueillis par Cameron, basketteur « professionnel » à Lima, qui est l’un des 4 colocs de cette «auberge espagnole» ! Après avoir fait un peu connaissance avec lui et sa petite chienne Mia, nous avons fait le tour du propriétaire. Nous avons alors découvert un appartement splendide, 4 chambres, 4 salles de bains, 2 salons, une cuisine et une énorme terrasse sur le toit. On ne pouvait vraiment pas mieux tomber !

Un peu plus tard dans l’après-midi, Isabelle, qui enseigne à l’école Pestalozzi de Lima, est arrivée. Nous avons pu découvrir une fille extraordinaire, pleine d’énergie et vraiment très gentille ! Nous avons discuté un bon moment ensemble et en soirée, nous sommes partis souper. En chemin, elle nous a fait une petite visite guidée de quelques jolis coins de la capitale. Nous avons alors découvert le quartier de Barranco, qui nous a beaucoup plu. Nous avons également fait un tour dans le Circuito Mágico del Agua, un grand parc rempli de fontaines, toutes illuminées dès la tombée de la nuit.

Le lendemain nous sommes partis découvrir un autre quartier de la ville à pied, San Isidro. Nous en avons profité pour faire un peu de shopping et pour déguster notre tout premier Ceviche, poisson cru, « cuit » dans du jus de citron. Bilan de la dégustation mitigé… Mais pour Mathieu qui ne court pas après le poisson, ni le citron et Manon qui n’aime pas la viande et le poisson crus, c’était déjà un peu mal parti… Mais bon, on a essayé ! Et on ressaiera… peut-être.

De retour à l’appartement, nous avons dit au revoir à notre hôtesse qui s’en allait pour un long week-end avec ses amis. Nous avons beaucoup apprécié qu’Isabelle nous propose de rester dans son appartement malgré son absence pour la fin de notre séjour à Lima. Quelle chance !

Le jour suivant, nous avons enfourché les vélos (gentiment mis à disposition par la colloc) pour une jolie promenade le long des impressionnantes falaises qui bordent les quartiers de Miraflores et Barranco. Au retour, nous sommes descendus au bord de la plage et nous avons fait une halte dans un joli restaurant pour boire un ptit verre et observer les surfeurs. La remontée sur Miraflores a été franchement rude et sportive, au milieu de l’abondant trafic limeño.

Le soir, Alonso, un autre colloc d’Isabelle, nous a emmené dans un restaurant plutôt classe où les plats typiques péruviens sont revisités par le chef. Un vrai délice ! On a dégusté le Pisco Sour (cocktail à base de l’alcool péruvien Pisco, accompagné de jus de citron, de sucre de canne et de blanc d’œuf !!) pour la première fois… pas mal du tout ! Cerise sur le gâteau : Alonso nous a offert le souper. On ne s’y attendait vraiment pas et on a été très touchés par sa générosité. La soirée était parfaite !

Nous avons consacré notre dernière journée à la visite du centre historique de Lima. A midi, nous avons assisté à la relève de la garde devant le palais présidentiel… 25 minutes de chorégraphies en musique, dignes d’une comédie musicale de Kamel Ouali ! Les écoles de section de l’armée suisse peuvent aller se coucher…

Contrairement aux idées reçues, nous avons vraiment apprécié Lima et nous conseillons vivement à tous ceux qui prévoient un voyage au Pérou de prendre le temps de s’y arrêter et de la découvrir. Les nombreux espaces verts et terrains de sport aménagés jusque dans le centre pour les habitants (football, roller, volley, tennis, golf, skatepark, pistes cyclables, terrain de BMX, sans oublier la possibilité de surfer et de faire du parapente) ainsi que les activités culturelles (expositions gratuites) rendent la ville attrayante et même agréable à vivre.

Écrire commentaire

Commentaires: 0

Huaraz et sa Cordillère Blanche

Publié le 5 octobre 2012

Notre ami espagnol Miguel, rencontré au Costa Rica, nous avait parlé avec des petites étoiles plein les yeux de la fameuse Cordillère Blanche. Deuxième chaîne de montagnes la plus haute du monde, après l’Himalaya… Ce massif montagneux des Andes s’étend sur 180 km et comprend 35 sommets de plus de 6000 mètres d’altitude, le point culminant étant le Huascaran à 6768m !

Petite anecdote : la silhouette de l’Alpamayo, autre montagne de la Cordillère, est celle que l’on peut apercevoir lorsque le logo de Paramount Pictures apparaît au début de certains films. ;-)

Nous n’avons donc pas longtemps hésité avant de prendre un bus de nuit pour Huaraz, la ville de départ de nombreux treks et ascensions de la région, située dans une vallée entourée par la Cordillère Blanche et sa petite sœur la Cordillère Noire.

Le trajet en bus fut très agréable, avec Linea, l’une des compagnies ultra-confort péruviennes pour les grandes lignes. On se serait presque cru dans un avion : avant de partir, un steward est passée vérifier si les ceintures étaient bien attachées, nous a apporté un petit thé/café pour le début du voyage, puis un lunch pendant le trajet. Le chauffeur s’est présenté et nous a donné les informations nécessaires sur la route, la température, la vitesse du bus et les horaires. C’est autre chose qu’en Equateur… ;-)

Arrivés sur place, nous avons trouvé un hôtel très confortable et nous sommes partis à la recherche d’une excursion à faire les prochains jours. Nous sommes tombés complètement par hasard sur un guide de haute montagne dans la rue. Il nous a alors « invité » chez lui pour nous exposer les différentes possibilités qui s’offraient à nous. On avait le choix entre un trek de plusieurs jours au pied de la Cordillère ou l’ascension d’un sommet. Après une longue discussion, notre choix s’est arrêté sur le Vallunaraju, « petite » montagne culminant à 5686m d’altitude, dont l’ascension facile, selon notre guide, ne nécessitait pas de préparation préalable si ce n’est une acclimatation à l’altitude. Le lendemain, nous avons donc fait une promenade jusqu’à la Laguna Churup, à 4485m, pour nous habituer à l’air pauvre en oxygène de la montagne. Nous avons profité de ce magnifique paysage pour faire un petit pique-nique, puis nous sommes redescendus à l’hôtel pour nous reposer, les jambes étant déjà un peu fatiguées. Plus tard dans l’après-midi, nous avions rendez-vous avec notre guide Beto pour finaliser les détails de l’ascension et essayer le matériel. Ensuite, nous sommes allés acheter les courses nécessaires pour les trois jours avec notre porteur, Rolando, ou Mono pour les intimes (singe en espagnol, surnom donné par ses amis à cause de ses longs bras ;-)), un aspirant guide.

Le rendez-vous était fixé pour le lendemain, 11h, avec pour commencer en beauté, deux heures de taxi sur une véritable route péruvienne, comme disait notre guide, un petit sourire en coin. C’est donc les fesses légèrement endolories que nous sommes arrivés à notre camp de base, à 4300m, où nous avons planté notre tente pour passer la première nuit. Une petite promenade pour se dégourdir les jambes nous a permis de découvrir la jolie Laguna Llaca et le glacier du même nom, terminé par un immense mur de glace utilisé pour entraîner à l’escalade de glace les futurs guides de la région.

Après un délicieux guacamole maison et une petite soupe lyophilisée préparés par notre gentil Mono, nous sommes allés nous coucher tôt pour récupérer avant le lendemain.

La nuit fut très froide et nous n’avons bénéficié que de très peu d’heures de sommeil… A 10h, après un mate de coca (infusion de feuilles de coca), nous nous sommes mis en marche pour le deuxième camp, le campo morena (camp de la moraine), à 4900m. Après une montée assez raide et éprouvante de 3h, nous sommes arrivés au camp et tout à coup, sans prévenir, le temps a changé et une tempête de neige à l’horizontale est venue accompagner le montage du campement… C’était vraiment pas agréable, nos habits étaient mouillés et nous avons mis un moment à nous réchauffer dans la tente des guides, autour d’un thermos de mate de coca… Nous avons béni les grosses doudounes en plumes que nous avions louées avant de partir ! Une heure et quelques grêlons plus tard, nous avons pu rejoindre notre tente et nous glisser dans nos sacs de couchages (eux aussi loués à Huaraz). Mono nous a apporté une assiette bienvenue de spaghettis qui nous a réchauffés, puis deux bouteilles PET remplies d’eau chaude comme bouillottes… Chou, non ?

Etonnamment, nous n’avons pas du tout eu froid cette nuit-là. Par contre, le manque d’oxygène, nos rhumes assez carabinés et les matelas trop fins ne nous ont permis de dormir que quelques heures…

A 1h du matin, notre réveil a sonné pour la première fois. Après un petit contrôle météo, Beto notre guide, a décidé de repousser le départ de deux heures, les sommets étant couverts par le brouillard.

Nous avons donc patienté dans notre tente, sans réussir à dormir et à 3h Beto nous a dit que nous pouvions y aller. Nous avons bu un petit mate de coca et avalé un demi toast à la confiture, n’ayant aucun appétit, puis nous avons marché la demie heure qui nous séparait du glacier, éclairés à la frontale. C’est là que l’aventure a vraiment commencé pour nous, surtout pour Mathieu qui n’avait jamais fait de haute montagne auparavant. Nous nous sommes équipés de la tête aux pieds : bonnet, doudoune, moufles, pantalons Gore-Tex, baudrier, piolet, chaussures de haute montagne et crampons, Beto nous a encordés et nous avons commencé la montée, qui débutait par une pente bien raide de plusieurs mètres. La respiration commençait déjà à devenir irrégulière et les mollets à chauffer. Mais nous avons tenu bon. Les tronçons plus ou moins raides se succédaient et nous avancions d’un bon mais petit pas, demandant régulièrement des pauses à notre guide. Le soleil commençait à apparaître derrière les sommets et la vue devenait magnifique. Nous arrivions juste à en profiter, entre deux respirations. Par chance, nous n’avions aucun maux de tête dus à l’altitude. Le rythme était soutenu, nous ne devions pas tarder à rejoindre le sommet, car le soleil ramollissait la neige et rendait la marche dangereuse. Nous avons enjambé plusieurs crevasses et marché sur des ponts de neige peu rassurants. Nos muscles étaient à bout de force, c’était le mental qui nous permettait d’avancer.

Arrivés à 5500m d’altitude, à 186 mètres et une quarantaine de minutes du sommet qui nous narguait depuis un petit moment déjà, nous avons dû dire stop. En pensant à toute la descente qui nous attendait, nous avons préféré renoncer à terminer l’ascension, à contre-cœur et les larmes aux yeux.

Nous avons alors rejoint Mono au campement, nous nous sommes couchés un moment pour détendre nos jambes pendant que les guides démontaient les tentes et nous avons terminé la descente jusqu’au camp de base, à bout de forces.

Le taxi nous a reconduit à Huaraz, où nous avons retrouvé avec plaisir notre hôtel chéri où nous avons dormi le reste de la journée tellement nous étions crevés.

Malgré le fait que nous n’ayons pas atteint le sommet, cette aventure a été extraordinaire, nous avons été à la rencontre de nos limites et nous garderons un souvenir magnifique de cette ascension. Nous pensons aussi que si toutes les conditions avaient été réunies (forme physique, départ à 1h du matin comme prévu, donc plus de temps pour la montée et un rythme moins soutenu, et des nuits meilleures et réparatrices) nous aurions pu accéder au sommet.

A cause de la grève des transports, nous n’avons pas pu prendre le bus pour rejoindre Lima. Nous avons dû passer une journée de plus à Huaraz puis prendre l’avion pour la capitale.

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Pom'Pom (samedi, 13 octobre 2012 19:47)

    Quelle aventure !! C'est magique de vous lire ! :) Merci ! Bonne suite !

  • #2

    Cocotte (samedi, 13 octobre 2012 22:57)

    Wouahou! Je vous admire mes aventuriers! Bravo !:)

Trujillo

Publié le 5 octobre 2012

Notre intention était de ne pas passer beaucoup de temps dans le nord du Pérou, car c’est au sud que se trouvent les régions et les villes qui nous intéressent. Nous avons donc pris le premier bus qui se dirigeait vers le sud, plus précisément à Trujillo, point central pour visiter les sites archéologiques des civilisations Chimú (entre 1000 et 1470 ap. J.-C.) et Moche (entre 100 et 700 ap. J.-C.) de Chan Chan et des Huacas de la Luna y del Sol.

Trujillo est une grande ville (presque 1 million d’habitants) qui ne présente pas de réel charme ni intérêt à nos yeux. Deux voitures sur trois sont des taxis, qui klaxonnent et recherchent des clients avec ardeur. Ici, comme partout en Amérique du Sud d’ailleurs, le piéton n’a pas la priorité, ce qui rend la traversée de la route parfois très sportive. Une dame âgée a même fait une chute sous nos yeux en arrivant sur le trottoir, tant elle a été stressée… La ville possède néanmoins une jolie place d’armes et une plaisante rue piétonne. De plus, nous avons eu droit à plusieurs défilés avec des fanfares et des enfants déguisés, portant de jolis lampions, pour la sensibilisation au recyclage des déchets et l’anniversaire de l’une des écoles municipales.

L’attrait principal donc fût les ruines aux alentours. Nous avons commencé par nous rendre sur le site des ruines de la civilisation Moche et son fameux temple de la Lune. Enorme, cette construction en briques de terre, en forme de pyramide, a hébergé 5 générations de souverains. Et à chaque nouvelle génération, un nouvel étage était construit, plus haut, plus beau ! Chaque nouvelle construction recouvrant entièrement l’étage précédant, l’excavation ne va pas très vite et de nombreux trésors sont encore dissimulés dans le temple de la Lune ! Le temple est très bien conservé et les fresques mythologiques très colorées des murs sont d’origine ! Des ossements de femmes et d’enfants ont été découverts dans le temple, témoignages des sacrifices humains effectués pour que les dieux leur réservent une météo clémente (phénomène El Niño déjà d’actualité à l’époque). Un peu plus au nord, on a pu apercevoir le temple du Soleil, plus grand et encore inexploré par manque de fonds. Entre les deux temples, nous avons également vu les ruines de la ville qui jadis abritaient les habitants des classes inférieures. De nombreux vestiges, comme des poteries ornées de dessins magnifiques, ont été retrouvés dans ces ruines. Les archéologues ont aussi mis au jour des ateliers d’artisans céramistes, textiles et métallurgiques.

Le jour suivant, nous nous sommes rendus sur le site de Chan Chan, gigantesque cité de terre de 20 km2. Des représentations d’oiseaux, de petits mammifères et de poissons recouvrent les murailles de la cité. Contrairement à la Huaca de la Luna, les dessins n’ont pas conservé leur couleur, le site étant très exposé aux tempêtes de sable. Comme la plupart des sites d’Amérique latine , les ruines de Chan Chan ont été entièrement pillées et ravagées par les conquistadors espagnols qui ont emporté la presque totalité des trésors et des richesses. La visite avec notre guide nous a appris plein de détails intéressants sur cette civilisation pré-inca. Il nous a aussi parlé du manque d’investissement financier de l’état péruvien pour ces recherches. Ce sont souvent des organisations privées qui financent les fouilles et la préservation des sites, ce qui limite l’avancement des travaux.

Pour terminer notre séjour dans la région, nous avons passé quelques heures dans la petite station balnéaire de Huanchaco. Farniente, bonne bouffe et petite sieste sur la plage au programme. ;-)

Écrire commentaire

Commentaires: 0

Máncora

Publié le 2 octobre 2012

Nous voici au Pérou, et nous essayons de rattraper notre retard dans nos récits...

Nous avons donc passé la frontière entre l’Equateur et le Pérou à la hauteur de Huaquillas et Tumbes. Nous avions certaines appréhensions quant à ce passage après avoir lu et entendu un tas d’histoires pas tristes, mais voilà, ça a été un jeu d’enfant pour nous ! Depuis trois mois, les Péruviens et les Equatoriens ont « nettoyé » la zone frontière et facilité le transit en construisant un seul et même poste d’immigration/émigration. Les tampons d’entrée et de sortie nécessaires dans les passeports se font donc maintenant dans une même pièce.

 

En passant la frontière, le moins que l’on puisse dire, c’est que le changement de paysage a été franchement radical ! Finie la verdure de l’Equateur ! Après avoir longé d’innombrables rizières sur plusieurs kilomètres, nous nous sommes retrouvés dans le désert : du sable à gauche, du sable à droite, des dunes et une tonne de déchets à perte de vue (Mickey 3D, si tu nous lis…) Cela a été un sacré choc pour nous, nous n’avions jamais vu une telle chose auparavant.

On a décidé de s’arrêter à Máncora, petite station balnéaire prisée par les Limeños (les habitants de Lima) en vacances, pour passer notre première nuit au Pérou. Nous avons été accueillis à notre descente du bus par une horde de rabatteurs, tels des goélands qui tournent autour des bateaux de pêche de retour au port pour attraper au passage un bon petit poisson frais ! On est donc grimpés sur la première moto-taxi (une sorte de Tuk-Tuk péruvien) à disposition pour se mettre à la recherche d’un hôtel dans notre budget. C’est chez une Russe, froide comme la Sibérie d’où elle était originaire d’ailleurs, que nous avons déposé nos baluchons. Son hôtel, flambant neuf, nous a évidemment plus charmés que son accueil. ;-) Nous nous sommes ensuite dirigés vers la plage, principale attraction du lieu (un bon spot pour les surfers, nous a-t-on dit). La marée haute ne nous a pas permis de profiter du sable, de gros cailloux jonchaient le peu de plage qui restait… De plus, l’eau était vraiment tumultueuse et froide. Nous avons quand même profité d’un joli coucher de soleil sur l’océan et sommes rentrés à l’hôtel… frigorifiés !!

Nous avons par la suite appris de nos amis français, que les plus belles plages se trouvaient plus loin, où nous ne nous sommes pas aventurés. Tant pis pour nous ! ;-)

Écrire commentaire

Commentaires: 0

Notre bilan de l'Equateur

Publié le 26 septembre 2012

Déjà le bilan du deuxième pays de notre tour du monde… Ça passe si vite !

En fait, notre séjour en Equateur a commencé par deux parenthèses : la visite des Galápagos et la découverte de la forêt amazonienne. C’est seulement lors des dix derniers jours, que nous nous sommes davantage plongés dans la vie et la culture de ce pays. Et pour être honnêtes, nous avons mis un peu de temps avant de commencer à l’apprécier. C’est peut-être parce que le Costa Rica, les Galápagos et l’Amazonie avaient mis la barre bien haute… Mais au fur et à mesure que nous avons découvert le pays, nous nous y sommes attachés.

Nous avons été surpris de voir la différence entre les familles « pauvres », d’origine paysanne et les familles citadines, dans le respect des traditions et des coutumes. Si les uns continuent à s’habiller avec le costume traditionnel et à venir en ville pour vendre le fruit de leurs récoltes à même le sol, les autres s’habillent à la mode occidentale et semblent se détacher des traditions petit à petit. Tout cela donne un sacré contraste dans les villes.

Nous pensions que nous aurions davantage de problèmes à nous déplacer en bus qu’au Costa Rica. Mais au contraire, les routes et les horaires sont bien plus précis et développés que chez les Ticos, ce qui a facilité nos déplacements. De plus, c’était le luxe à bord : hommes, femmes et enfants grimpaient à toute heure du jour avec des grands paniers pour nous proposer à boire et à manger : Plátanos ! Mani ! Hamburguesas ! Papipollo ! C’est clair que parfois, lorsqu’on entrait dans un bus le matin, de drôles d’odeurs de fromage et de poulet planaient dans l’air, mais le service était très agréable et en plus… c’était bon !

Dans un pays où, comme en Suisse, l’élevage de bétail est bien présent, nous avons relevé un détail qui nous a fait sourire : au lieu de construire une clôture autour des animaux domestiques (vaches, ânes, chèvres, moutons, cochons), les Equatoriens attachent chaque bête avec une corde à un piquet dans les champs. Lorsque l’animal a mangé tout ce qui se trouve dans la zone que son lien lui permet d’explorer, ses propriétaires déplacent le piquet… ;-)

Nous nous sommes toujours sentis en sécurité en Equateur, mis à part peut-être le premier jour à Quito, où nous avons découvert la ville un samedi. Les rues étaient alors bondées, ça allait et venait de partout, ça bousculait, ça criait, bref, on aurait dit une fourmilière géante. L’omniprésence des policiers nous rassurait, mais une telle quantité de forces de l’ordre au mètre carré ne cacherait-elle pas un certain danger ? Ce qui est sûr, c’est qu’il ne nous est rien arrivé.

 

Anecdote : de Quito à Cuenca, les gens dans la rue semblaient chercher, tôt le matin, un certain « Commercio ». Apparemment, juste avant de prendre notre bus pour le Pérou, ils ne l’avaient pas encore trouvé, car ils continuaient à scander son nom. D’ailleurs, si quelqu’un sait où il se cache, merci de bien vouloir le communiquer aux autorités équatoriennes au plus vite.

 

Ce qui nous a particulièrement plu :

° toutes les « premières fois » vécues aux Galápagos : nager avec les tortues, les requins et les lions de mer, croiser les tortues terrestres lors de notre tour en VTT

° l’accueil au Cuyabeno Lodge en Amazonie, le cuisinier qui nous attendait avec un petit verre de limonade maison rafraîchissante au retour de nos virées dans la jungle

° la gentillesse, la simplicité et la générosité de certains Equatoriens à Tena, Baños et ailleurs

° l’atterrissage impressionnant à Quito de jour comme de nuit

° les petits vendeurs de nourriture et de boissons dans les bus, bien pratiques lorsqu’on avait oublié de prendre de quoi s’hydrater et se restaurer pour les longs trajets

° les paysages fantastiques lors de nos déplacements en bus

° l’incroyable vue sur le volcan Cotopaxi depuis Quito

° les couleurs chatoyantes des costumes traditionnels des Equatoriennes

 

Ce qui nous a moins plu :

° l’utilisation plus qu’abusive du klaxon dans les rues, aux carrefours, partout, 24h/24, 7j/7

° la conception des villes en damier, pas facile pour s’orienter ;-)

° la pollution énorme des villes due à leur trafic incessant

° le manque de zones piétonnes et d’espaces verts dans certaines villes

 

Animaux :

Galápagos : tortues terrestres des Galápagos, requins à pointe blanche, requins marteaux, lions de mer, fous à pattes bleues, fous masqués, manchots des Galápagos, phaétons à bec rouge, frégates, baleines à bosse, flamants roses, iguanes marins et terrestres, pinsons de Darwin, étoiles de mer, raies et même une murène

Amazonie : singes (singes laineux, saïmiris communs, sakis), paresseux, piranhas, dauphins roses, grenouilles, araignées et tarentules, serpents (boas et un serpent perroquet) et de nombreux oiseaux (le fameux manakin, les oropéndolas, les toucans, les aras bleus, les hoatzins,…)

 

Le coup de coeur de Manon : les femmes en habit traditionnel, leurs longues tresses, leur chapeau et leurs jupons multicolores

 

Le coup de coeur de Mathieu : nager avec les tortues vertes aux Galápagos

Écrire commentaire

Commentaires: 4
  • #1

    G&JL (jeudi, 27 septembre 2012 08:54)

    Bravo et Merci pour ces beaux et intéressants carnets de route ainsi que les photos. A bientôt et bonne continuation au Peru. Gros bisous de nous2

  • #2

    Philippe (samedi, 29 septembre 2012 18:42)

    Bonne route et merci pour les nouvelles !
    a bientôt
    Philippe

  • #3

    Mam's (samedi, 29 septembre 2012 21:13)

    Credo que mí también me habrían gustado a las mujeres en ropa tradicional y a las largas trenzas… quizá algo menos nadar con las tortugas… :-(
    Gracias para este bonito relato. De buen a raíz y pronto sobre correo electrónico.
    Mam's

  • #4

    Anne-Sylvie (samedi, 29 septembre 2012 21:31)

    Vos photos sont incroyables! Merci... je voyage sans bouger de mon canapé :)
    Bonne suite, bec

La Cuenca, por favor !

Publié le 26 septembre 2012

On nous a tout dit, Cuenca ci, Cuenca ça, mais Cuenca quoi ? Ben rien de bien incroyable, peut-être que Baños nous a trop plu, mais voilà, on n’est pas tombé sous le charme de Cuenca. Il paraît même que cette ville a été désignée « Meilleure ville au monde pour passer sa retraite » ! Ah bon, bizarre !!! Le centre est plongé dans un vacarme incessant et une pollution désagréable. Nous avons tout de même apprécié les églises impressionnantes et nous avons adoré nous promener dans les marchés. Pour profiter de la « beauté » de la ville, il faut prendre de la hauteur. C’est en partant avec le bus le dernier jour que nous nous en sommes aperçu.

Le jour avant de partir, nous avons aussi entrepris d’aller nous promener au parc national de Cajas, à une petite heure de bus de Cuenca. Mais suite aux informations un peu vagues du Routard, nous sommes sortis au mauvais arrêt de bus et nous nous sommes donc retrouvés perdus sur un col à 4200m d'altitude (nouveau record pour nous ;-)), sans plan, sans itinéraire à suivre, dans une région montagneuse et sans repère… Nous avons quand même décidé de faire un tour jusqu’à une lagune, avec une petite pause dîner. Après le show d’un canard qui semblait avoir pété les plombs (eh oui, il y a même des canards à plus de 4000m !), nous avons regagné la route pour trouver un moyen de locomotion pour rentrer à Cuenca. Et c’est un petit groupe de Belges sympathiques qui nous a poussé jusqu’à l’entrée officielle du parc, où nous avons reçu, un peu tard, un plan et les itinéraires de balades… Le parc allant « fermer », nous sommes rentrés à Cuenca en bus, pour passer notre dernière nuit en Equateur.

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    G&JL (jeudi, 27 septembre 2012 09:00)

    Oups! eeeh oui, les villes il faut du temps pour bien les découvrir, pas facile. Heureusement que vous ne vous êtes pas perdus...... Caramba! .))

Tena et Baños

Publié le 19 septembre 2012

Notre idée, après l’Amazonie, était de descendre gentiment en direction du sud de l’Equateur pour nous rapprocher du Pérou. Les déplacements étant toujours assez longs, nous avons choisi 3 villes dans lesquelles nous voulions séjourner : Tena, Baños et Cuenca.

 

Nous nous sommes tout d’abord arrêtés à Tena. Après 2 heures de pirogue, 2 heures de mini bus et 6 heures de car, il était temps de se dégourdir les jambes ! Nous n’avons fait que de transiter par cette ville, mais nous avons quand même apprécié son atmosphère assez paisible, ses nombreux ponts et son joli parc-zoo au confluent des rivières Tena et Pano. Ce fût l’occasion pour nous de voir de très très près, un pizote (sorte de raton laveur) trop mignon, des singes écureuil en liberté et un pecari (sorte de sanglier) échappé de son enclos, qui a la fâcheuse habitude de mordre les touristes, ce qu’on a appris après la visite… Mais pas nous ! Ouf !! ;-)

 

Dans la journée, nous avons pris le bus pour Baños, petite ville thermale bien sympathique au pied du volcan Tungurahua, en éruption depuis 1999 ! Le volcan, qui est resté bien sage pendant notre passage à Baños, ne l’est pas toujours. En effet, ses dernières coulées de lave et autres explosions remontent au 22 août 2012 et ont nécessité l’évacuation d’une partie des habitants de la région !

 

Nous avons profité de notre premier jour, comme souvent, pour visiter la ville et nous renseigner un peu plus sur les activités à faire et les curiosités à voir. Baños ne manque pas de charme, il y fait bon vivre et les rues sont pleines de petits commerces où l’on vous propose la spécialité locale : de la pâte à base de sirop de canne à sucre, la melcocha. Oh my god que c’est bon, mais que c’est sucré et écoeurant ! Ils en font à tous les goûts, miam miam miam, mais bonjour les calories ! En fin d’après-midi, la pluie ayant fait son apparition, nous sommes allés découvrir l’un des deux bains thermaux publics de la ville. Ce fût un bon moment de détente, deux petits Suisses entourés d’Equatoriens, dans une eau couleur pastis bien chargé, étonnant, 100% naturel et bienfaisant ! Après plusieurs passages dans les bains chauds et froids, quelques échanges de sourires et de rires avec les locaux, nous sommes ressortis des bains tout requinqués et avons pris le chemin du village à pied.

 

Le lendemain, nous avons loué des VTT et sommes partis à la découverte des nombreuses cascades et des tarabitas (petits  téléphériques inventés par les incas, qui rejoignent les deux bords du canyon) sur la route Baños-Puyo. Après quelques kilomètres d’effort, ou plutôt de descente… nous avons retrouvé par hasard Marion, Marc, Emilie et Julien, 2 jeunes couples de Français qui sont en voyage respectivement pour 6 mois et une année, et que nous avions rencontré la veille à l’office du tourisme. On s’est joint à eux pour la suite de la balade.

Notre petit groupe s’est arrêté près d’une première cascade et nous avons décidé d’utiliser l’une de ces fameuses nacelles inca pour traverser la vallée. Ce qui fût fait en deux temps trois mouvements grâce au machiniste qui commandait cette drôle de « cabine ». A mi-parcours, entre 40 et 50 mètres de hauteur, nous avons profité de la vue sur la vallée et deux belles cascades. Ensuite, nous avons continué notre route jusqu’à la cascade Pailon del Diablo, une cascade vraiment impressionnante, surtout du fait que l’on puisse s’en approcher de très près. D’ailleurs, mieux vaut y aller en maillot de bain ou avec un pancho, car on finit trempé de la tête aux pieds ! Pour terminer, nous avons décidé avec Marion et Marc, d’aller nous baigner dans une dernière cascade (Emilie et Julien sont rentrés à Baños pour leur cours d’espagnol). L’eau plutôt fraîche n’invitait pas à la longue baignade, mais comme « un p’tit bain pour le chef, ça délasse » (pensée pour Pierre Mondy :’-(), les deux garçons ont plongé ! Enfin, le retour à Baños s’est fait en camionnette, tels des grands sportifs, et nous avons passé la fin de l’après-midi autour de petites cervezas en regardant le match de foot Uruguay-Ecuador (1 à 1, un hold-up dont je n’ai pas envie de parler). On a retrouvé Emilie et Julien pour le souper. Bref, une bien belle journée, avec de belles rencontres. Malheureusement Emilie et Julien ont d’autres plans de voyage et nous ne les reverrons probablement plus sur notre route. Par contre, nous espérons retrouver Marc et Marion au Pérou ou ailleurs car leur itinéraire en Amérique du sud ressemble plus au moins au nôtre… à voir !

 

Notre dernier jour à Baños, nous l’avons consacré à grimper sur le volcan Tungurahua. Pour des raisons évidentes de sécurité, il était interdit de grimper jusqu’au cratère… Peu recommandée, la montée au refuge à 3800m était quant à elle autorisée. La marche, assez courte (11 km aller-retour) fût relativement dure car hyper raide. On dirait que les Equatoriens aiment les chemins plutôt directs, sans virages. Les derniers 4 km de montée, pour 1,5 km de dénivelé, étaient particulièrement difficiles et l’arrivée à la cabane était plus qu’un soulagement. Une nouvelle fois, le sommet était couvert, mais un tout petit instant de ciel bleu nous a tout de même permis de voir furtivement le haut du volcan enneigé. Sensation étrange de se dire que tout à coup (ou pas), ce monstre de puissance pouvait se réveiller et nous créer… pas mal de soucis. On ne s’est donc pas trop éternisés, pour ne pas se mettre de nuit. On est redescendus au village de base où par chance, un paysan du coin, qui cultivait des tomates de arbol, nous a proposé de nous pousser jusqu’à Baños ! C’est dans les bains de Cajon, sorte de hammam-sauna équatorien, que nous avons fini notre journée. Chacun est assis dans une grande caisse en bois dont le sol est recouvert d’eucalyptus, et dans laquelle il y a une manoille pour gérer l’arrivée de vapeur. C’est très drôle et très apaisant ! En plus, de charmantes hôtesses viennent ponctuellement t’éponger le visage et te donner du thé froid à la paille ! Rires garantis, surtout quand à la fin du « cycle » (il y a 4 cycles en tout), les mêmes hôtesses te lancent des gros sceaux d’eau froide ! On a A-D-O-R-É !

Écrire commentaire

Commentaires: 0

Cuyabeno, dans l'Amazonie équatorienne

Publié le 15 septembre 2012

Nous avons bien relu les quelques conseils de Marc (le petit frère de Manon pour ceux qui l'ignoreraient) avant de nous rendre dans la jungle. Ceux-ci se résumaient à ces quelques mots :

 

Amazonie - Equateur - Cuyabeno - black waters - +++pas de moustiques - +++oiseaux

 

Ce qui voulait dire, mais vous l'aviez certainement compris, qu'il nous conseillait de découvrir l'Amazonie en Equateur (et non au Pérou ou en Bolivie), que la réserve du Cuyabeno était l'endroit idéal pour notre séjour car le PH très acide de l'eau brune (comme du black tea -> d'où le black waters) de la rivière ne permettait pas aux moustiques de survivre et que c'était un paradis ornithologique...

Le début d'une aventure dans la forêt amazonienne commence à Quito, où tout un chacun se doit de réserver son séjour dans un lodge via un tour opérateur. On est donc partis consulter les différentes offres, Marc ne se souvenant plus dans quel lodge il avait dormi. Finalement, après une longue hésitation, on s'est décidé pour le Cuyabeno Lodge (il portait le nom de la réserve, ça ne pouvait être que génial ;-)) que Lucia, une gentille française de l'une des nombreuses agences de la capitale nous a bien "vendu" !

Nous avons donc pris le bus de nuit (8h de trajet) pour Lago Agrio, point de départ de la plupart des excursions pour la jungle. On s'est dit : un bus de nuit, c'est top ! Tu dors et tu ne te rends même pas compte que tu avances ! Oui, sauf que ça c'est ce qu'on imagine... ce qu'on a vécu étant assez éloigné de notre imagination... Un bus direct qui n'en était pas un (des passagers sont montés en cours de route, dont une charmante très vieille dame qui, ne voyant rien à cause de l'obscurité, palpait chaque personne assise côté couloir à la recherche d'un siège vacant), un premier chauffeur qui écoutait la musique à coin, un deuxième chauffeur qui n'avait pas la même délicatesse que le précédent dans les virages et finalement des sièges qui bien qu'inclinables ne te permettaient pas de rester plus de 30  minutes dans la même position... Bref, que du bonheur et un état de grande fraîcheur en arrivant à 5h du matin à Lago Agrio.

Les deux personnes, mais ça on l'a découvert par la suite, qui ont eu la chance de faire le trajet avec nous, ont été les belles rencontres de cette étape de notre voyage.

Tout d'abord Enrique, notre guide, un type vraiment sympa, jeune, drôle, parlant un très bon anglais, fin connaisseur de la réserve, de la faune et de la flore (plutôt normal pour un guide, vous allez nous dire) et avec ce que nous adorons chez les guides : un émerveillement à chaque animal que ses jumelles affutées débusquaient...

Et Veronica, une jeune femme italienne incroyable, super drôle, avec plein de choses à raconter, morte de trouille et criant en découvrant chaque insecte ou animal qui choisissait de partager sa chambre. En plus, on ne sait pas si vous aussi, mais nous, l'accent d'un italien quand il parle l'anglais (genre Valentino Rossi) on adore ! Tu ne nous en voudras pas Veronica, hein ?

Bref, on a eu un immense plaisir à partager ces 4 jours avec eux. Le reste du groupe était composé d'un couple d'Allemands et de cinq Hollandais.

Mais revenons à nos moutons... Depuis Lago Agrio, deux heures de bus puis deux heures de pirogue nous ont conduit à notre Lodge (bien enfoncé dans la jungle), une sorte d'hôtel dans la nature, les chambres se résumant à des petits pavillons de bois sans fenêtres, comprenant 4 lits avec moustiquaire.

La première grande surprise en arrivant a été de se trouver nez à nez avec les fameux dauphins roses (des dauphins en voie d'extinction qui vivent uniquement dans les rivières de l'Amazonie), alors que Lucia nous avais dit que nous avions peu de chance de les apercevoir car ils migraient vers le Pérou lorsque le niveau de l'eau de la lagune baissait.

Le lendemain, après un réveil aux chants et aux cris des oropéndolas (des oiseaux noirs et jaunes très bruyants nichant sur le site), nous sommes partis pour une marche dans la jungle, à la recherche de ses habitants. Pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est la magnifique grenouille de verre (qui a la peau presque transparente) ainsi que la grenouille-feuille et le manakin, petit oiseau surnommé "Michael Jackson bird", car il danse le moonwalk pour séduire les femelles. Pour vous faire une idée : http://www.youtube.com/watch?v=VVXdl3NYNxQ. Après un délicieux dîner (le cuisinier nous préparait à midi et le soir des plats incroyables avec des produits locaux), nous avons été taquiner le piraña à coup d'émincé de boeuf. Résultat : 3 pirañas pour 500g de viande, c'était pas la pêche miraculeuse... Cela nous a quand même permis de nous rendre compte à quel point ils étaient voraces avec leurs petites dents bien affûtées. Sur le chemin du retour, nous avons profité du magnifique coucher de soleil, les moins frileux se sont même baignés dans le lagon.

A la nuit tombée, nous avons essayé de traquer le caïman, sans réel succès. Nous avons par contre observé deux boas, dont l'un était en train de déguster une chauve-souris. Bon app' !

Le troisième jour, nous avons été accueillis dans une communauté d'indigènes Siona-Sequoia par une jeune femme avec qui nous avons réalisé la cassava, le pain de yucca (manioc), qui est l'aliment de base des communautés d'Amazonie. Nacho, un singe "adopté" par les habitants du village nous a tenu compagnie. Bien qu'un peu folklorique, l'activité nous a beaucoup plu !

Le soir, nous avons fait une petite promenade nocturne pour découvrir la forêt avec un autre regard, sous d'autres regards... Arachnophobes, s'abstenir !

Se déplacer dans la jungle amazonienne en pirogue (malheureusement à moteur) a un avantage certain : l'observation des animaux est plus aisée que lorsque l'on marche... Cela nous a permis de voir plein d'oiseaux dont les magnifiques aras bleus et différentes espèces de toucans, un paresseux, plusieurs espèces de singes différentes de celles que nous avions vues au Costa Rica dont le singe laineux, le saïmiri commun et le saki. 

Le dernier jour était consacré au retour à Lago Agrio, d'où nous avons commencé notre lente descente vers le sud du pays.

 

L'anecdote : en feuilletant le livre des visiteurs du lodge, nous avons réalisé que nous avions choisi le même que Marc et Léa... à deux ans d'intervalle. Jolie coïncidence, vu qu'il existe dix lodges dans la réserve !

Écrire commentaire

Commentaires: 0

Las islas Galápagos

Publié le 10 septembre 2012

Les Galápagos… rien que ce nom nous faisait rêver depuis bien longtemps ! Quand on a appris que quelques miles étaient encore disponibles sur notre billet tour du monde, on n’a pas hésité…

Il faut quand même dire qu’on ne les avait pas imaginées tout à fait comme ça, ces fameuses îles…

Pour commencer, on ne pensait rencontrer que quelques petits villages de biologistes et de pêcheurs, l'ombre de Darwin planant sur l'archipel. Mais en fait ce sont plus de vraies petites villes dans lesquelles nous avons séjourné. Sur les 19 îles et 40 îlots qui composent les Galápagos (à 1000 km au large de l'Equateur), 4 îles sont habitées. La population totale est de 25'000 personnes.

Ensuite, dès l'aéroport, de nombreuses affiches dans les rues, des panneaux sur les plages, des slogans dans les hôtels rappellent aux touristes à quel point le respect de l'environnement est important. Tout le monde se dit "eco-friendly". Bizarre, bizarre... Nous avons eu l'impression que les habitants ne faisaient vraiment pas attention au respect de la nature, c'est d'ailleurs un des endroits avec le plus de déchets sur le sol que nous avons visité jusque-là. De plus, il y a presque autant de taxis que d'habitants qui tournent sans relâche dans les rues à la recherche de clients... En bref : faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !

Pour terminer, on savait que notre séjour aux Galápagos constituerait une entorse à notre budget de backpackers, mais on ne s'imaginait pas que ce serait si excessif. Absolument tout se paie, tout est prévu pour faire cracher ses sous au touriste : premièrement, il y a très peu d'activités qui s'effectuent sans guide, pour tout le reste, il y a Mastercard. Déjà à Quito, on paie 10$ de taxe locale pour l'île de Santa Cruz. En atterrissant à Baltra, on paie 100$ pour l'entrée dans le parc national. Sur chaque île qu’on visite, on paie une taxe de 5 à 10$ pour avoir "le droit d'utiliser le port". Lorsqu’on se décide pour un tour organisé sur une île (qu’on paie 80$), le bateau qui nous emmène ne "peut" pas accéder au port alors on paie à l'aller et au retour un petit taxi-boat qui fait la transition... Bref, on n’a pas souvent rentré le porte-monnaie…

Voilà, on a commencé par trois paragraphes négatifs :-(, il est temps de passer à ce pourquoi les Galápagos restent les Galápagos, les Enchantées...

Il faut savoir que l'écosystème de ces îles d’origine volcanique est l'un des plus riches et des plus compliqués au monde, malgré sa fragilité. Dû à leur éloignement du continent, la faune et la flore y ont évolué d'une façon extraordinaire jusqu'à l'arrivée de l'homme. La flore des îles est très variée, dépendant de l’altitude : mangroves sur la côte, cactus et lichens dans la zone aride puis herbes et fougères en altitude.

Après ces quelques secondes culturelles, voici un petit résumé de ce qu'on a vu, fait, découvert et adoré...

Etant donné la grande distance qui sépare les îles (2 heures de bateau rapide en moyenne), nous avons choisi d'en visiter trois : Santa Cruz, Isabela et Floreana.

Sur l’île de Santa Cruz, nous avons fait quelques petites promenades dont une qui nous a mené à Bahía Tortuga, une magnifique plage de sable blanc où nous avons rencontré notre premier lion de mer. Nous avons également rendu visite à celles qui sont l'emblème de l'archipel : les tortues terrestres géantes, dont il reste 10 espèces réparties sur 9 îles. Un large système de protection de ces espèces est en vigueur, des centres d’élevage s’occupent de réintroduire des tortues sur leur île d’origine.

Notre excursion d’un jour sur l’île de Floreana était pour nous l’occasion de faire du snorkeling pour la première fois et de pouvoir nager avec les tortues vertes (les mêmes que nous avions vu pondre au Costa Rica) et les lions de mer. Quelle expérience inoubliable, c’était magnifique de voir évoluer ces animaux dans leur milieu naturel. Lors du retour à Santa Cruz, nous avons croisé la route d’un banc de baleines à bosses. Mais combien étaient-elles ? On ne sait pas exactement, mais on les voyait projeter leur souffle tout autour du bateau. On a aussi vu nos premiers fous à pattes bleues (appelés boobies en anglais, rigolo non ?), des phaétons à bec rouge, des frégates et un manchot.

Pour les 4 derniers jours, nous nous sommes rendus à Isabela, la plus grande mais aussi l’île la plus préservée des Galápagos. C’est de loin celle que nous avons préféré, avec son petit village de Puerto Villamil et ses rues en terre. Pour découvrir l’île par nos propres moyens, nous avons loué des vélos. Nous avons pu observer des flamants roses dans un étang et quelques tortues terrestres en liberté, découvrir des jolies plages, visiter quelques ruines d’une base américaine de la deuxième guerre mondiale. Première sortie à vélo et première crevaison sur une épine de cactus pour Lucky Mat !!! ;-)

Les jours suivants, nous avons été voir les Tuneles de lava, des tunnels qui se forment au contact de l’air froid lorsque la lave descend du cratère, produisant un paysage insolite et mystérieux. On y a observé une petite famille de manchots et les fous à pattes bleues qui nous ont vraiment plu avec leur plongeon si rapide et impressionnant.

Nous avons aussi nagé avec des requins à pointe blanche… Expérience plutôt effrayante au début, pour nous qui n’avons pas tellement le pied marin, ni sous-marin, mais excitante par la suite en se familiarisant avec ces gentils requins.

Et toutes ces émotions n’étaient rien à côté de notre retour vers Santa Cruz, avec une mer démontée, un bateau qui ressemblait à une petit crevette dans l’océan et un capitaine qui faisait le signe de croix avant grande chaque vague à affronter…

Apparemment, pendant la saison sèche la mer est plus agitée et rend les traversées entre les îles assez mouvementées.

Pour résumer, notre séjour aux Galápagos a été une expérience inoubliable. Avoir un brevet de plongée serait certainement un plus pour explorer la vie sous-marine autour de ces îles (ça prend trop de temps à faire sur place et c’est trop cher) mais le snorkeling était suffisant pour nous. Cela nous a permis de nous familiariser davantage avec le monde aquatique. Du coup, on se réjouit des prochaines étapes au bord de l’eau, en Polynésie certainement !

Commentaires: 5
  • #5

    Karine Ulrich (jeudi, 20 septembre 2012 20:41)

    Coucou les amis !! je me suis bien marrée en regardant sur le lien de youtube, le moonwalk façon oiseau !!
    Quelle aventure ! Take care, on vous embrasse.
    Karine, Youl et Zoé

  • #4

    Pom'Pom (mardi, 18 septembre 2012 20:00)

    Ouaaah ! Superbes récits !! :) Et magnifiques photos des Galapagos et de l'Amazonie ! :-) Bonne suite !

  • #3

    Olivia (mercredi, 12 septembre 2012 16:14)

    Je suis contente d'avoir de vos nouvelles parce que j'ai entendu qu'il y avait eu un gros tremblement de terre vers l'Equateur et vous n'écriviez plus rien sur le blog...Ouf !! Bonne suite.

  • #2

    Damine (mercredi, 12 septembre 2012 12:37)

    Super vos récits!
    On est content de savoir que tout se passe bien pour vous!!
    gros bisous

  • #1

    G&JL (mardi, 11 septembre 2012 22:26)

    Beau travail Manon, merci beaucoup! et les photos superbes Mat! Nous nous réjouissons de découvrir la suite. Bonne route et à+ bisouxxl